1. L'incandescence des sens


    Datte: 04/10/2020, Catégories: fh, hplusag, amour, pénétratio, Humour Auteur: Algo, Source: Revebebe

    ... portante, qu’attendons-nous ?
    
    De dos :
    
    — Moussaillon, je me tâte, j’aimerais avoir une vision plus claire du lieu de l’abordage.
    
    De face :
    
    — Capitaine, je vous en conjure, n’attendons pas que la mer se retire, que le vent mollisse et que la voile faseille…
    
    Subitement, sur la côte, naît un crépitement, un applaudissement nourri, alors que la cible fait glisser son bassin vers le bord du canapé en écartant largement les jambes.
    
    — Capitaine, je vois devant nous une crique et sa végétation luxuriante. J’entends le ressac de la mer tourmentée, je distingue une écume abondante recouvrant les contours de la grotte où se cache notre cible. Je lève l’ancre. Sus à l’ennemi.
    
    Sur la côte une petite voix s’élève :
    
    — Beau corsaire, venez, mais par pitié, pas de violence inutile, mon trésor est tout à vous !
    
    Oh là, que nous vaut ce revirement. Une ruse est-elle à craindre ? La belle compte-t-elle se soustraire à l’ardeur du soldat au combat ? Pas de fanion blanc en vue. Méfiance.
    
    Je m’avance. Elle me tend ses mains jointes en coupe pour y reprendre mon visage qu’elle avait quitté un peu plus tôt. Les mains le dirigent cette fois vers la crique qu’inonde la marée haute de ses envies.
    
    Un coquillage se présente à moi. Les mains qui m’emprisonnent la tête ne m’offrent qu’une option, celle de le prendre à pleine bouche. Ma langue l’ouvre, le roule, l’enroule, je le suce, je l’aspire, jusqu’à tenter de le déglutir. Il se laisse malmener, mais oppose une résistance ...
    ... souple à ma succion diabolique.
    
    Je commence à manquer d’air. Trop d’écume sur mon museau fouineur m’empêche de respirer. Je lâche un instant prise pour aspirer une goulée d’air. Deux mains énergiques m’enfoncent à nouveau et aussi vite la tête sous la surface. Elles m’obligent à harceler la chair juteuse d’un assaut tournoyant, vigoureux, implacable. Je suis au bord de l’évanouissement, asphyxié. Je dois absolument me frayer un passage vers le haut, faire émerger au moins mes narines à l’air libre, à tout prix. Il me faut de l’oxygène, extra-pur de préférence. Je vais exploser. Et alors qu’un filet d’air arrive péniblement à me garder en vie, un étau d’os et de muscles contractés se referme impitoyablement sur ma tête, la ballotte en tous sens, l’immerge dans le tourbillon d’une déferlante dévastatrice.
    
    Julie jouit. Je me réjouis.
    
    Le séisme se calme. La vague se retire. Je refais surface. Je jette un œil au-dessus d’un buisson détrempé par la marée. Je vois le paysage d’un corps dans la tourmente d’une respiration encore haletante. Et, venant de loin, une voix :
    
    — Viens… prends-moi… maintenant…
    — … ?
    — S’il te plaît…
    
    Comment refuser une demande aussi polie ? On ne peut que la satisfaire, et avec le plus grand plaisir.
    
    Je me redresse, les creux de ses genoux toujours posés sur mes épaules, mes mains soulevant son bassin. J’allonge la belle dans la longueur du canapé. Je la regarde, intensément. Je la touche, je la sens. Je goûte l’instant présent. Et je me ...
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