1. La nouvelle vie d'Amanda (2)


    Datte: 04/10/2020, Catégories: Trash, Auteur: Sam9, Source: Xstory

    J’ai la bouche pâteuse. Mon cerveau embrumé peine à comprendre ce qui se passe, mes yeux me renvoient des images que je ne comprends pas, et mes membres endoloris me semblent tellement lourds qu’ils ne me répondent pas. Mes oreilles bourdonnent, j’entends une voix, une femme téléphone, mais je ne comprends pas ce qu’elle dit. Oh ! Mon Dieu, que cela tourne ! Une main passe dans mes cheveux, une voix apaisante résonne. Je ne comprends pas ce qu’elle dit. Mais je me laisse aller et sombre de nouveau dans un sommeil profond.
    
    Du temps est passé. Je ne sais pas combien exactement, mais je pense qu’on doit être le soir maintenant. J’ai les esprits un peu plus clairs et je peux donc constater que ma situation a quelque chose de plus inquiétant que ce que je craignais. Mes bras et mes jambes me semblent toujours lourds, mais...mais bien qu’ils me répondent, ils ne peuvent réellement bouger. Je suis attachée à un meuble; enfin non, une sorte de lit. Quoique...Je pense qu’il s’agit d’une table de gynécologie. Mes chevilles sont solidement attachées aux étriers par des sangles en cuir si j’en juge par le toucher. Il en est de même pour mes poignets. Je suis nue, je sens ma peau contre le latex de cette table. J’ai des frissons, c’est sans doute au froid que je les dois.
    
    Ma bouche n’est pas engourdie; pas du tout. En réalité, j’ai un bâillon; enfin, tout un harnais sur le visage qui me maintient enfoncée dans la bouche, une balle en caoutchouc. Je me remue, mais il est ...
    ... parfaitement illusoire pour moi d’espérer me libérer d’un pareil dispositif. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé? Je ne suis pas sûre... J’ai peur. Où est-ce que je suis ? Ma respiration devient haletante, je panique. Il faut que je sorte, je dois partir vite. Que me veut-on enfin ?
    
    La pièce au centre de laquelle est vissée cette table de latex me semble être une sorte de sous-sol aménagé. Il y a apparemment tout un équipement médical posé sur de petites étagères montées sur roulettes aligné sagement contre le mur de droite. A côté de moi se trouve un tabouret sur roue, et la pièce entière est recouverte de bâche blanche, la lumière elle-même est blanche. On se croirait dans un bloc opératoire. Un bloc opératoire ? Oh non ! Surtout pas cela. Je suis sans doute entre les mains de trafiquants d’organes. Je me remue de plus en plus en imaginant un médecin fou et probablement alcoolisé me retirer mes poumons, m’arracher mes boyaux et mes viscères. Je force autant que je peux contre mes entraves, mais rien n’y fait. Soudain, je me fige. Des bruits de pas, quelqu’un est en train de descendre un escalier. Je n’ose même pas respirer alors que j’entends une paire de clés tourner dans la serrure. Mon sang ne fait qu’un tour.
    
    Voilà ! Mon bourreau et k**nappeur ne va sans doute plus tarder. Je me demande ce qui se vend le plus cher, un poumon ou un rein.
    
    La porte tourne sur ses gonds, mais ce n’est pas un médecin fou qui entre, armé d’une tronçonneuse, mais Madame Sylvie de l’Arc, équipée ...
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