Un enchaînement de circonstances - Histoires de Sexe

Un enchaînement de circonstances

... serait Lucie qui te ferait l’amour…

Je l’observe attentivement. Ses yeux noirs brillent comme des pierres de jais. Je me sens, encore une fois, complètement envoûté par la profondeur de ce regard d’encre. Je ne vous parle même pas du parfum intime et si excitant qu’exhale son corps nu, serré tout contre le mien… et encore moite de notre étreinte.

— Je ne comprends pas… réussis-je à articuler.
— Eh bien… je me suis habillée comme une dominatrice seulement pour te faire flipper… confesse-t-elle dans un sourire irrésistible. Pour ma part, faire l’amour avec toi… sans aucun jeu de domination… c’était juste divin. Je n’en attendais pas davantage…

Là, elle me la coupe ! Et moi qui m’imaginais…

— Alors… Tu ne voulais pas me faire découvrir ton univers ?
— Humm, si… un peu.

Elle me fait un clin d’œil.

— Mais… tu as peur, n’est-ce pas ? Tu n’es pas prêt.

Ben tiens… Si elle croit avoir affaire à un couard la petite cocotte, elle va être servie… Je n’ai jamais laissé une femme prendre l’ascendant sur moi, c’est pas maintenant que ça va commencer… Je souris d’un air carnassier.

— Pour qui me prends-tu… répliqué-je d’une voix enjôleuse. Je n’ai pas peur, petite Sally… je suis même avide d’apprendre.

Sally darde sur moi un regard interrogateur.

— Vraiment ? s’étonne-t-elle. Tu t’es libéré de tes menottes… enfin, tu essayais.
— Oui… euh…
— J’ai donc supposé que tu n’étais pas prêt à devenir…

Gros blanc. Ma jeune maîtresse cille nerveusement, comme si ...

... elle en avait trop dit.

— Devenir quoi ? j’insiste, devinant là quelque aveu d’importance.
— Mon esclave, souffle-t-elle finalement.

Je plonge mes yeux dans les siens.

— Tu veux que je le devienne ? m’enquis-je d’une voix à peine audible.

Elle m’a eu, la poulette… je me sens tout ému, d’un coup. Elle se racle la gorge et se redresse soudain sur le flanc, me poussant légèrement pour me toiser de haut.

— Je crois que j’adorerais ça, avoue-t-elle, d’une voix grave.

Je digère la nouvelle…

— Que… que veux-tu que je fasse ? m’entends-je prononcer, comme si toute résistance, toute volonté, m’avait soudain abandonné juste avant de tomber dans un précipice.

D’un air un peu garce, elle me contemple en silence. Puis elle rampe jusqu’au bord du lit et ramasse… le martinet, avant de s’agenouiller sur le matelas, juste à côté de moi. Des effluves de son parfum intime me titillent au passage et renforcent mon désir sauvage. Cette femme me rend dingue. Littéralement. J’attends… je ne suis plus qu’attente.

— Mets-toi à quatre pattes, intime-t-elle d’une voix basse.

Après un instant de flottement, me sentant la tête vide, je m’exécute. Sally se positionne derrière moi… La peur m’envahit, en même temps que l’impérieuse conviction d’être son jouet me laisse ivre d’impatience, le souffle court… attendant, toujours.

Le premier coup m’atteint dans le bas du dos. Je retiens difficilement un cri, saisi davantage par la surprise que par la douleur. Elle n’a pas tapé ...