Un enchaînement de circonstances - Histoires de Sexe

Un enchaînement de circonstances

... expliqué touuut ce qu’il allait lui faire si j’osais aller raconter tout ça à la flicaille !

Je crois bien que je m’énerve à mon tour. Ça tombe bien, je préfère pousser une gueulante plutôt que de subir. David soupire également.

— Est-ce qu’il t’a…

J’attends.

— Est-que… est-ce que tu… T’a-t-il violentée ? balbutie-t-il laborieusement.

Je détourne le visage.

— Ici s’arrêtent mes confidences, David, réponds-je d’un ton qui n’admet pas de réplique.

Ce qui n’a pas l’air de lui convenir, vu la tronche qu’il me tire.

— Tu dois me le dire, Sally.
— Non.
— Si je veux retrouver celui qui t’a fait ça…

N’en pouvant plus, je me lève d’un bond, et fais quelques pas nerveux, avant de plonger mon regard dans le sien. Je remarque distinctement David tressaillir.

— Je ne t’ai pas confié tout ça pour que tu te prennes pour Sherlock Holmes, David !
— Mais…

Il paraît désorienté.

— Tu sais quand même que c’est mon métier, Sally, de foutre en taule les connards comme lui ?
— Bien sûr que je le sais…
— Alors pourquoi m’as-tu raconté cette histoire, si tu ne veux pas que je t’aide à débusquer ce salopard ?
— Tu me l’as demandé.

À l’évidence, David est perdu. Je m’approche doucement de lui… ses yeux aimantés aux miens, il m’observe venir sans bouger d’un millimètre. J’ai l’impression qu’il retient son souffle. Je suis tellement proche de lui désormais que je sens la chaleur de son corps émaner de sa fine chemise de coton, sous sa veste de cuir ouverte. Je ...

... me penche un peu, et hume le discret parfum de son eau de Cologne, dans le creux de son cou… avant de glisser la pulpe de mes lèvres sur sa peau brûlante. Sa veine bat follement contre ma bouche. Je ferme les yeux, prise de vertige à son contact viril.

— Sally… murmure David, glissant ses mains dans mon dos, pour ensuite attraper mes fesses qu’il palpe avidement.
— Oui…
— Je t’en prie…

Une de ses mains s’égare sur ma hanche, puis s’insinue contre mon pubis, à travers l’étoffe de ma robe. Je refoule un frémissement de désir.

— Oui ?
— Pourquoi m’as-tu amené ici ? Pourquoi… m’avoir dit tout cela ?

J’avale ma salive, et recule de quelques centimètres pour le dévisager.

— Tu me l’as demandé, David. Tu m’as demandé comment j’avais rencontré Marc.
— Je ne comprends pas… Seigneur arrête ça, je t’en prie… je n’arrive pas à me concentrer…
— À mon tour de ne pas comprendre…
— Ta main, par pitié… ôte-la de…
— De… ton… quoi ?

David me transperce du regard.

— Tu es si délicieusement perverse, ma Sally… sourit-il.
— Et encore, tu n’as rien vu…
— Alors éclaire-moi un peu, ma biche…

Je réprime un sourire, et laisse mes doigts vagabonder, légers, sur la ceinture de son pantalon.

— Marc m’a beaucoup aidée, à la suite de cet… incident, expliqué-je.
— Qu’a-t-il fait ?
— Il m’a rendu des services. Il ne me devait rien… il a été adorable.

David, soudain, m’empoigne fermement le poignet, et l’immobilise. Je croise ses yeux. Il semble grave.

— Précise, ma ...