1. Histoire des libertines (29) : la Montespan


    Datte: 03/10/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... dispose de tant de moyens d'influer sur l'esprit du roi que de nombreux ministres et courtisans se soumettent à elle. On demande et on suit ses conseils.
    
    Louis XIV, lui-même abusé par la vivacité et l'apparente étourderie de la marquise, la montre aux ministres comme une enfant. Cette enfant connaît ainsi de nombreux secrets d'État.
    
    Mme de Montespan se montre également passionnée par le luxe qui, durant sa faveur, s'étend partout, polit les mœurs - en les corrompant peut-être - imprime tant d'activité au commerce, aux manufactures, et donne un grand essor au génie des beaux-arts. Plus qu'une simple favorite, elle est désormais surnommée à la Cour la « sultane reine ».
    
    Elle a contribué à développer chez Louis XIV ce goût des grandes choses et de la magnificence. Le roi lui ayant fait construire à Versailles le majestueux château de Clagny, la marquise crée autour d'elle une cour brillante où domine le bel esprit. Elle protège notamment La Fontaine, Molière et Quinault. L'époque Montespan s'avère la plus brillante et la plus glorieuse du règne du Roi-Soleil.
    
    SA GRANDE RIVALE : LA MAINTENON
    
    Le roi reconnaîtra et légitimera les sept enfants que la marquise lui a donnés. Cependant, pour éviter un esclandre du marquis de Montespan, le nom de la marquise est omis dans les actes de légitimation et les "légitimés" y apparaissent comme enfants du seul roi.
    
    Pour s’occuper de ses enfants illégitimes, Athénaïs engage en 1670 comme gouvernante Françoise d’Aubigné, ...
    ... veuve du poète Paul Scarron.
    
    C’est sa chère sœur Gabrielle –devenue Mme de Thianges- qui lui a conseillé cette femme discrète et aimant les enfants et dont elle ignore le passé tumultueux. En 1674, Mme Scarron et les enfants légitimés viennent habiter à la cour près du roi et d’Athénaïs.
    
    La marquise de Montespan apprécie beaucoup Françoise Scarron pour sa conversation, son intelligence et le soin qu’elle a de ses enfants. Les deux femmes s’entendent comme les meilleures amies du monde. En 1674, Athénaïs parle au roi pour Françoise, qui désire une terre : Louis lui donne Maintenon mais fait également de la gouvernante de ses enfants la marquise de Maintenon.
    
    Dès lors, les rapports entre les deux marquises deviennent tendus. Mme de Maintenon se permet d’aller contre les ordres d’Athénaïs concernant ses enfants et passe de plus en plus de temps avec le roi. Les disputes entre la favorite et la gouvernante se multiplient.
    
    Mme de Montespan, redoutant la disgrâce, fait supprimer la présence des filles d'honneur de la reine, tant par la crainte qu'elle a du goût de la nouveauté de son amant - elle peut trouver plus d'une rivale parmi les jeunes personnes qui se succèdent rapidement - que par le souci de cacher la naissance des enfants nés de leur liaison.
    
    En 1675, la marquise de Montespan et le roi doivent se séparer car l’Eglise refuse de confesser Athénaïs, tant qu’elle attire le scandale sur elle. Le roi prend des petites maîtresses : Mme de Ludres, la princesse de ...
«1234...8»