1. Elise, la sirène


    Datte: 28/09/2020, Catégories: fh, plage, Humour couple, Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    Tout s’est passé si vite ! En janvier, je rencontrai Élise lors d’une manifestation. Elle avait eu peur. Les policiers avaient chargé et elle s’était retrouvée au milieu de la mêlée. Elle s’était mise à crier, assise sur le pavé. Je l’avais remarquée déjà. Mais c’est quand l’échauffourée s’est terminée, une bonne heure plus tard, que je la retrouvai, toujours dans la même position. Je lui donnai le bras pour qu’elle se mette debout, mais rien n’y faisait. Elle restait plantée là au milieu de la rue piétonne. Impossible de lui tirer un mot, voire même un son. Pourtant je ne renonçai pas, d’autant plus que ses cheveux noirs et ses lèvres très rouges m’avaient vraiment sensibilisé…
    
    Un peu plus tard, elle était dans ma chambre. À peine plus bavarde, elle me dit qu’elle avait honte. Honte d’être aussi peureuse, froussarde, couarde. Elle accumulait ainsi les adjectifs pour battre sa coulpe avait d’autant plus de vigueur. Je la rassurai en lui disant que c’est toujours un peu comme ça pour nous tous lors de la première manifestation. Elle me dit que c’était la dixième manif qu’elle suivait et qu’à chaque fois, elle se comportait aussi peu courageusement. J’ai donc passé la soirée à lui expliquer que ce n’était pas pour autant qu’elle n’était pas une vraie révolutionnaire. Et puis, je l’invitai à dormir chez moi en camarade.
    
    J’avais un lit suffisamment grand pour que nous dormions quasiment séparés. Bien sûr, elle n’avait pas de chemise de nuit, et d’ailleurs moi non plus, ...
    ... mais enfin ce n’était qu’un détail. Elle n’était pas contente de ses fesses et je l’assurai que vraiment ce n’étaient pas des fesses de froussarde. Elle me dit que j’étais gentil et qu’elle aimait bien aussi les miennes. Un commentaire assez flatteur sur ma verge me fit comprendre que je pouvais éventuellement tenter une caresse en remontant ma main le long de ses longues jambes. La suite ne regarde que nous. Ce qui précède aussi, mais c’est bien tard pour le regretter.
    
    En février, alors que nous étions si bien ensemble, un événement improbable vint perturber notre hiver. Un chien était entré dans l’appartement, un chien perdu, sans collier. Élise avait hurlé. Elle avait peur des chiens à un point qu’elle préférait encore un policier. Alors je ne vous dis pas quand elle croisait un chien policier !
    
    Elle était montée sur le lit et elle lui jetait ses vêtements pour qu’il les déchire et se désintéresse d’elle. C’est ainsi que, alerté par les cris, le voisin d’à côté est venu, soit disant pour l’aider, en fait pour se rincer l’œil. Une fille de vingt-deux ans qui saute nue sur un lit, évidemment ça vaut le détour. Puis c’est le vieux libidineux du dessus qui est descendu. Et d’autres encore. Bref, quand je suis arrivé avec mon petit bouquet de fleurs, j’avais l’air d’un con, comme le chante Brassens. Il a fallu mettre tout ce beau monde à la porte en les remerciant en plus. Quant au chien, il avait disparu. Mais j’avais la mission de vérifier partout dans la chambre pour que ...
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