Brèves de blog et autres histoires du temps
Datte: 27/09/2020,
Catégories:
lettre,
conte,
fantastiqu,
Auteur: Le Kawjer, Source: Revebebe
... vous Père Peter je suis l’amour de Dieu, mais en tant que machine je n’ai pas d’âme. Et pour toi Harvey, je suis une source de revenus, mais tes yeux me parlent d’amour. Tous vous me voulez pour vous seul, vous ne vous posez même pas la question de savoir ce que moi je pense. Vous voulez faire de moi ce que vous pensez que je dois être, mais vous n’essayez pas d’être vous-même à la mesure de ce que je suis. Vous prenez et ne donnez pas.
— Ma bite s’allonge de seconde en seconde et je n’avais pas compris quelle était ma faute. Je n’étais que plastique et circuits imprimés, je n’ai pas demandé à devenir ce que je suis, j’ai donné et je n’ai rien reçu. Je viens de comprendre à l’instant ce que le bon génie avait tenté de m’expliquer lorsqu’il est venu m’insuffler la vie, chaque fois j’ai cru que je donnais de l’amour, en fait je le faisais, mais ne le donnais pas, alors ma queue s’allongeait pour me rappeler à l’essentiel. Maintenant je sais que l’amour se donne sans partage et sans retour, sa force est dans sa générosité, son pouvoir dans son immensité.
Puis Kio prit la main de Jordan, posa ses lèvres sur les siennes, sous les regards attendris du Père Peter et de Harvey. À l’issue de ce long baiser, il enlaça Harvey et mit sa main dans celle de Jordan, et enfin tous les trois enlacés, ils prirent le chemin de l’appartement de Jordan ou sans qu’ils ne le sachent encore, les attendait la voisine enamourée.
CARNETS D’AFRIQUE :
I) NIGER 18 DECEMBRE 1981
Lorsqu’on ...
... quitte Niamey et le goudron en direction de l’est, après quelques heures de piste on arrive a S… (Je ne donne pas le nom de la ville pour garantir l’anonymat des personnes). C’est un tout petit bourg africain, dans une brousse assez généreuse et verte. Le cœur de la ville à conservé quelques maisons coloniales françaises avec leurs façades lépreuses ombragée par de grands arbres, le reste est fait de case en banco. Les embouteillages dans la rue principale (qui est en fait la piste qui file vers le W) sont le fait des bicyclettes, des mobylettes, des vieilles 404 Peugeot, des charrettes à bras, des ânes, des dromadaires et tous les autres animaux de ferme. L’exubérance africaine a colonisé les rues et les trottoirs ou l’on trouve de tout à toute heure.
Près de la Sous-préfecture, il y a la case des Peace-Corps, trois filles américaines chrétiennes méthodistes ou quelque chose comme ca ! Elles vivent à la dure, sans confort. Leur mission consiste à éduquer les mères et surveiller les enfants dans les villages alentours pour réduire la mortalité infantile (y inclus vaccinations et conseil en hygiène et nutrition).
Chaque fois que je passe, je leur apporte des « friandises » de Niamey, des croissants du Gaweye, du café en grain, des boites de baked beans, des serviettes périodiques et le « International Herald Tribune ». Aujourd’hui j’ai demandé à m’allonger une heure ou deux avant de reprendre la route. Jennifer est venue me rejoindre, besoin d’amour, elle sent le manioc, ...