Histoire des libertines (33) : Sophie-Dorothée de Hanovre, reine d’Angleterre.
Datte: 27/09/2020,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
AVERTISSEMENT
J’ai longuement hésité avant de publier ce texte, histoire d’un adultère tragique et qui ne contient aucun passage croustillant, principale motivation des lecteurs et lectrices de HdS. Pour me faire pardonner, je promets de publier très vite un autre texte qui devrait mieux répondre à vos attentes.
Si j’ai finalement décidé de publier, c’est parce que le destin que je vais évoquer confirme, après tant d’autres, le long cheminement de la femme pour acquérir un minimum d’égalité, d’équité sexuelle.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur d’autres textes, je ne fais pas la promotion de l’adultère, qui est synonyme de tromperie et qui constitue l’échec d’un couple.
En reconstituant ces tragiques destins, je mesure encore davantage la chance d’avoir un mari candauliste, non seulement complaisant, mais qui incite son épouse à la liberté sexuelle et qui y prend plaisir.
Ce n’est évidemment pas le cas pour Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg (1666-1726), princesse de Hanovre et reine d’Angleterre.
Sophie-Dorothée est la fille et héritière de Georges-Guillaume de Brunswick-Lunebourg, une petite principauté du Nord de l’Allemagne.
UN MARIAGE DESASTREUX
Elle épouse en 1682 son cousin le Prince Georges de Hanovre (1660-1727), qui deviendra en 1714, roi d’Angleterre, le premier de la dynastie régnante actuelle. Sophie-Dorothée est donc l’ancêtre des Windsor.
Il s’agissait d’un mariage arrangé pour répondre aux intérêts des deux ...
... principautés. La mère de Georges était initialement opposée au mariage car elle méprisait la mère de Sophie-Dorothée qui n'était pas d'ascendance royale, et parce qu'elle s'inquiétait de la légitimité de Sophie-Dorothée.
De cette union naitront deux enfants, le futur Georges II d’Angleterre et Sophie-Dorothée, qui deviendra reine de Prusse.
Sophie-Dorothée s’ennuie ferme à l’austère Cour de Hanovre. Pour distraction, elle n’a que les promenades dans un carrosse tiré par six chevaux blancs. Elle s’adapte donc difficilement à cette atmosphère étouffante.
Les relations dans le couple se détériorèrent très vite.
Georges préférait la compagnie de sa maîtresse, pauvre et belle, Mélusine von der Schulenburg, avec laquelle il eut deux filles en 1692 et 1693 et qu'il fit plus tard duchesse non héréditaire de Munster puis de Kendal.
UNE ENNEMIE : UNE NYMPHOMANE, LA PLATTEN
Sophie-Dorothée a eu très vite une ennemie à la Cour de Hanovre en la personne de Clara-Elisabeth de Platten (1648-1700) ;
La Platten est une belle femme mure et surtout « ardente ». Epouse du maréchal du Palais, elle est la maîtresse du duc Ernest-Auguste, père de Georges. Juliette Benzoni qualifie la Platten de nymphomane, qui jettera son dévolu sur tous les officiers de la garde, jusqu’à certains soldats.
C’est elle qui mit Mélusine dans les bras de Georges pour atteindre Sophie, qu’elle déteste.
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