La lecture. Chapitre 7
Datte: 22/09/2020,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Effrontée, Source: Hds
8/ Un invité ?
- Quelqu’un était là ?
Ma voix tremble et trahit mon angoisse. Soudain je constate que je viens d’être le jouet d’un pervers, aveugle qui plus est ! La colère me gagne que je ne peux pas contenir. J’ai le réflexe de le gifler mais bien vite je me ravise mesurant l’absurdité d’un tel acte. Je m’empresse de récupérer mes vêtements et alors que des sanglots me montent à la gorge, je n’arrive pas à crier. Il veut me prendre dans ses bras. Je me refuse et j’esquive, mais il m’attrape le bras et me maintient, m’interdisant toute fuite. Il est maladroit dans ses mouvements et a du mal à me situer pour me contenir. Nous luttons et malgré mon avantage, je n’arrive pas à me dégager. Je pleure, j’ai peur d’un seul coup pour ma vie. Je me laisse submerger par la panique et tente de m’enfuir.
Quand enfin je lui échappe et que je me précipite pour sortir, je l’entends dire.
- Chantal s’il vous plait, vous vous méprenez. Rassurez-vous, je ne vous veux aucun mal.
- Qui est venu ?
- Mais personne, voyons !
- Vous mentez, vous avez comme moi entendu le bruit de ce verre.
- C’est vrai, je l’ai aussi entendu, mais ne soyez pas sotte, comment voulez-vous que je puisse voir si quelqu’un était là ?
Je me sens idiote, c’est vrai, mais la colère ne passe pas.
- Pourquoi m’avez-vous empêchée d’ôter mon bandeau ? Je l’aurais vu moi !
- Il n’y avait personne, je vous le jure. Restez Chantal, je vous aime.
Ces mots me surprennent et d’un coup ma colère ...
... s’efface. Je sais bien que je suis imbécile de croire cet homme qui vient de me prouver par ses actes qu’il ne m’aimait guère et que peut être c’était un individu ignoble. Une nouvelle fois l’image de son fils me traverse l’esprit. Mais bien vite je sens que je n’ai plus le désir ni l’envie de le laisser. Il est là debout, nu, impuissant, incapable de retrouver sa veste d’intérieur. Je ne ressens aucune pitié pour lui ni aucune compassion, mais il me trouble. Son regard vide me cherche. Il tourne son visage dans ma direction, les mains tendues vers moi, à la recherche d’un signe pour situer ma présence et m’attraper.
Alors lentement je m’avance vers lui, récupère sa veste et délicatement je la glisse sur ses épaules.
Je m’aperçois alors que des larmes scintillent dans ses yeux, prêtes à déborder. Elles finissent par s’écouler sur ses joues.
Une immense tendresse m’envahit, je réalise que mes sentiments pour cet homme sont bien ancrés dans mon cœur.
Trahie, bafouée, humiliée quand il s’est vidé dans ma bouche sans se préoccuper de mon plaisir, je n’arrive pas malgré tout à le haïr.
Cherchant ses repères, il retourne sur son fauteuil, celui près du guéridon avec le verre vide bien en évidence. Il n’a pas noué la ceinture de sa veste et son sexe flasque pend sur ses cuisses. Je n’arrive pas à détacher mon regard de cette bite que j’ai tant espérée et appelée de toutes mes forces tout à l’heure.
C’est alors que je réalise que j’ai perdu la notion du temps. Je ...