1. LE FANTASME DE SAYOMI


    Datte: 20/09/2020, Catégories: A dormir debout, Auteur: Tamalou, Source: Hds

    ... impérieux.
    
    Elle savait que son corps était prêt pour l'accouplement, sa vitalité juvénile coulait dans ses veines. Sa chair était faible.
    
    Elle était vierge. Pure. Elle désirait s'offrir à la créature, se soumettre. Se tordre nue dans ses tentacules comme dans ses rêves.
    
    Sentir les bras tentaculaires caresser doucement sa peau nue. Connaître l'extase. Être femme.
    
    Elle marchait sans peur, tout ce qu'elle ressentait maintenant était le besoin ardent de s'abandonner à la créature.
    
    Elle n'éprouvait aucune honte. Elle pouvait ramper jusqu'à elle nue sur ses mains et ses genoux, rien ne pourrait l'arrêter.
    
    Elle avait été choisie, élue, et réclamée. Devant, une faible lueur verte a fait bondir son cœur dans sa poitrine.
    
    Elle haletait maintenant, prisonnière de ses exigences et de ses pulsions.
    
    "Je suis là, j'arrive..."
    
    La lumière s'intensifiait au fur et à mesure qu'elle s'approchait. Elle a presque couru dans son empressement à se donner à la créature. La culotte trempée d’humidité chaude. Elle eut soudain peur que ce soit une erreur, peur de trouver la caverne vide.
    
    "S'il te plait, attends-moi, je suis là!" sanglota-t-elle, d'une voix désespérée et pitoyable en trébuchant sur le sol inégal.
    
    Sayomi, hors d'haleine, s'arrêta net sur le seuil. Ses cheveux défaits pendaient devant son visage transpirant.
    
    Ses genoux, ses mains étaient sales. Son chemisier était chiffonné. Elle se tordait les doigts en clignant des yeux.
    
    Sa respiration ...
    ... pantelante soulevait ses gros seins, et il y avait des toiles d'araignées dans ses cheveux.
    
    La salle s'ouvrait devant elle, une caverne naturelle creusée au plus profond de la colline.
    
    L'eau ruisselait doucement dans des anfractuosités sombres et secrètes.
    
    Un rayon de lumière verte éclairait l'espace depuis une mince ouverture naturelle dans le plafond de la grotte.
    
    Au centre de la salle, un arbre a poussé, déformé et tordu, avec quelques feuilles pâles, un tronc couvert de mousse.
    
    Au pied de l’arbre, un tapis épais de mousse verte s’étend, couche confortable pour l'étrange créature.
    
    Sayomi vit tout à la fois, l'arbre tordu, la mousse épaisse, la poussière qui dansait dans le rayon lumineux verdâtre.
    
    Elle a vu le Kraken qui l'attendait comme dans ses rêves.
    
    La créature n'avait pas d'âge, aussi vieille que le monde, aussi jeune que Sayomi elle-même.
    
    Elle était lovée tout à côté du grand arbre, et l'arbre semblait être une brindille à côté de ce monstre.
    
    Les tentacules de la créature ressemblaient à une tanière de serpents sombres emmêlés les uns avec les autres.
    
    Cela grouillait, se déplaçait, se dressait, s'entortillait ou glissait paresseusement sur d'autres.
    
    Ils étaient trop nombreux pour être comptés, trop emmêlés, trop sinueux, toujours en mouvement.
    
    De temps en temps, une pointe charnue se dressait dans les airs en s'orientant vers Sayomi, comme si elle flairait sa présence.
    
    Comme si elle savourait sa jeunesse et humait l'humidité de sa ...
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