Une nouvelle facette de notre relation - Histoires de Sexe

Une nouvelle facette de notre relation

Depuis la piscine, les choses sont redevenues comme avant avec Stéphanie. Elle a toujours son petit ami ; je vivote de petites aventures à des périodes creuses, comme en ce moment depuis deux mois. Nous continuons à nous voir deux midis par semaine pour le sport, toujours à mi-discuter, mi-flirter. Elle a laissé un peu pousser ses cheveux, met de plus en plus souvent des lentilles, toujours aussi peu de maquillage, et ressemble toujours autant à l’actrice de twilight, avec des hanches et de la poitrine (un beau 90C).

Comme tous les mardis, je passe la chercher à son boulot pour aller au sport. Plus le temps passe, plus je la trouve jolie. Et son côté naïf me surprend toujours mais m’attendrit. Par habitude, on parle de tout et de rien, de mon boulot, du sien, de sa relation actuelle, je tente de voir si ça vacille un peu. Sur le chemin, nous passons devant un bois, et une camionnette est garée là.

— Sûrement une prostituée, dis-je.
— Dans une camionnette ? s’offusque-t-elle.
— Tu sais, elles ne proposent pas toutes leurs services dans un hôtel, ou en tant qu’escort…
— Mais comment elles font, à la vue de tous en plus, et la camionnette doit énormément bouger quand ils font leur affaire, tu crois que c’est moins cher dans ce cas-là ?
— Je t’avoue que je ne connais même pas le prix standard, sachant que ça doit dépendre de la prestation.
— Tu ne connais pas les tarifs, toi ? s’étonne-t-elle.
— Hé, j’ai une tête à avoir besoin d’une prostituée ? Tu les connais toi ...

... peut-être ?
— J’ai une tête à être une prostituée ?
— Non, mais des fois ce sont des étudiantes ou de jolies filles en galère d’argent qui se prostituent ou font escort. Regarde, toi qui te plains de fins de mois difficiles, tu serais à quel tarif ?

Elle me regarde droit dans les yeux en me fusillant du regard. Elle ne m’adresse plus la parole jusqu’à ce qu’on arrive au gymnase et qu’on se sépare pour aller aux vestiaires. J’aurais fait une gaffe ? On joue au badminton pendant une heure, elle a l’air de faire la gueule, puis douche, et on se retrouve à la voiture pour que je la raccompagne au taff.

Elle s’assoit, et ne dit toujours rien.

— Moi, si j’étais un taxi, je ne te ferais pas un tarif trop élevé, parce que tu es mignonne.

Elle ne répond rien.

— Je t’ai vexée en parlant de tarif ? Ce n’était pas le but, c’était juste une question, savoir à combien tu t’estimes. Sachant que c’est une question d’offre et de demande. Si tu as vraiment besoin d’argent, il faut s’aligner sur les autres. Par contre, si c’est un hobby, il faut viser plus haut, être élitiste, comme Apple, se vendre cher pour faire croire que c’est de la qualité. Après, ce n’était pas pour dire que tu es une péripatéticienne, c’était juste pour savoir.

Elle semble réfléchir. Puis elle ouvre la bouche, la referme, puis commence à dire :

— Probablement dans les 50 € la pipe, et entre 100 et 200 la fornication. Si je n’avais pas besoin d’argent et pas de petit ami, ce serait sûrement dans les ...