1. Pénétration illégale


    Datte: 18/09/2020, Catégories: fh, copains, amour, mélo, fantastiq, amourdram, regrets, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... le visage enfoui dans mon cou, et sa main au creux de mes cuisses.
    
    Je ne dis rien. Je ne sais plus quoi dire. Est-ce que j’ai rêvé ? Quand même, je ne suis pas atteinte au point de confondre un quadragénaire bizarroïde avec une blonde à forte poitrine ?
    
    Puis je me pose de sérieuses questions sur les habitudes de vie de mon ami/amant. On sait jamais, des fois qu’il se soit mis à sniffer de la colle…
    
    J’ai vu un homme. Il m’a parlé. Et m’a affirmé que j’étais maudite. Comme ça, comme en parlant du temps qu’il allait faire demain. Et Wil a vu en lui une bombe sexy. C’est pas banal !
    
    Complètement déboussolée, je m’interroge longtemps, et glisse enfin dans le sommeil.
    
    *
    
    Je suis réveillée subitement. Mon cœur bat la chamade. Je sais que je faisais un cauchemar, mais je n’étais pas sur le point de m’éveiller.
    
    Il fait noir. Wil a dû se relever dans la nuit pour éteindre les lampes de chevet. Je tâte le lit à côté de moi, et finis par effleurer son flanc, assez loin, près du bord du lit.
    
    J’écoute longtemps sa respiration calme, régulière. Totalement figée. Je me sens de plus en plus mal… effrayée.
    
    Quelque chose ne va pas. Et mon corps est si tendu que j’ai envie de hurler.
    
    Que se passe-t-il ?
    
    Mes oreilles bourdonnent. Comme si elles se tendaient au plus loin, pour capter des sons imperceptibles dans cette réalité-ci. Comme si j’essayais d’écouter plus que le silence.
    
    Je me raisonne. Je faisais un cauchemar, je suis sur les nerfs. Voilà ...
    ... tout.
    
    Mais…
    
    Petit à petit, se glisse au-dedans de moi une sensation glaciale. Ma peau est si sensible que j’ai l’impression qu’on m’observe. Je fouille l’obscurité du regard. Mon cœur cavale comme un fou dans ma poitrine. Les yeux écarquillés, je ne distingue rien, n’entends rien d’autre que ces battements désordonnés, assourdissants, même.
    
    J’ai envie de crier le nom de Wil. Mais il va me trouver stupide. Et je vais lui faire peur, à gueuler dans la nuit comme ça, sans raison apparente.
    
    Un grand craquement, non loin de moi, me fait soudain sursauter tellement fort que ça réveille Wil.
    
    — Qu’est-ce qu’il y a ? demande-t-il, tout ensommeillé. Ça va ?
    — Oui, tout va bien, articulé-je d’une voix faible.
    
    Au silence qui suit, je sais qu’il s’est immédiatement rendormi. Moi, je suis là, morceau de viande crispé, les sens en alerte. Et la normalité revient peu à peu, comme par vagues tièdes. C’est comme si je la voyais. Elle m’atteint et j’ai à nouveau chaud, et mon corps se détend.
    
    Contrecoup de cet incident, je me mets à trembler violemment.
    
    Et je réalise : il y avait quelqu’un. Ou quelque chose. Je sais qu’il y avait quelqu’un. Il me regardait. Je l’ai senti.
    
    Et il est parti.
    
    La gorge serrée, je jette un œil sur le réveil, près de la tête de Wil. Trois heures.
    
    Je mets un temps interminable à me rendormir.
    
    *
    
    Le lendemain matin, je me lève tôt. Les traits tirés, le cheveu terne, je me glisse dans mes habits de la veille, et cours au café, sans rien dire à ...
«12...789...»