Timidité maladive
Datte: 17/09/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
couleurs,
voisins,
complexe,
voiture,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
Oral
pénétratio,
init,
confession,
inithf,
Auteur: Tito40, Source: Revebebe
Quand on me voit m’agiter derrière mon bar, en marcel, le sourire ultra-bright accroché au visage, on pourrait croire que je suis un gars extraverti, pas timide pour un sou, et qui choppe ce qu’il veut. Eh bien c’est une erreur. Derrière mon bar, je joue un rôle. Celui que m’a assigné la direction. C’est un bar branché, bruyant, remuant, et souvent assailli de hordes assoiffées de jeunes et moins jeunes venus pour prendre des décibels plein les esgourdes. Je me dois d’être attractif, souriant, patient, et d’accepter les confidences souvent ineptes des clients, du moment qu’ils paient.
À la ville, je suis un coincé, un timide. On me dit pourtant beau mec, mais j’ai un mal de chien à aller vers les autres. Quand une femme me parle, je me mets à balbutier et je dis des conneries. C’est terrible, non ?
Mes parents, il y a longtemps, m’avaient fait voir un psy. Tu parles, Charles ! Il a pris ses honoraires, j’ai fait mes 12 séances docilement, et je suis revenu à mes travers.
Avec les mecs, ça va. Au foot, je n’ai aucun problème relationnel. Sauf quand un de mes coéquipiers me présente sa compagne. Là, c’est le trou noir. Enfin, c’est une expression inappropriée. Je suis métis, et foncé de peau. Disons alors simplement, c’est le vide. Elles doivent me prendre pour un demeuré, malgré mes efforts.
Alors au bar, je suis heureux. Caché derrière mon comptoir, vêtu du costard réglementaire, je ne suis plus le même homme. Les bouteilles sont éclairées, pas moi. Ça facilite ...
... les choses. Et à ma prise de poste, je commence par me « charger » un peu. Lagavulin 16 ans, c’est mon préféré. Au second verre, je suis détendu et prêt à en découdre.
Aux heures de rush, t’as pas trop le temps de détailler les gens. Ça se bouscule au bar. Tu choppes le verre qui va bien, la bouteille adaptée, tu envoies la dose dans le verre, tu annonces le prix, tu encaisses, tu glisses un ramequin d’amuse-gueules, et tu passes au suivant. Quand c’est plus calme, tu prends le temps de répondre aux sollicitations, de discuter. Oh, ce ne sont que rarement des conversations très élaborées. Il y a le mec qui te dit que cette boîte est formidable, tu as juste à acquiescer, ou l’autre qui te demande de servir un verre à la jolie brune là-bas à ses frais, tu fais sans discuter ; puis il y a parfois les malheureux, ceux qui viennent te raconter leur vie. Ça, j’aime pas trop. Surtout que le plus souvent, leurs vies sont tristes. Ils ne viennent pas s’épancher quand tout va bien.
Évidemment, quand j’en ai la possibilité, je ne me prive pas de lorgner sur les petits culs qui déambulent devant moi. C’est rafraîchissant, même si je sais que je n’y toucherai pas. Et parfois, quand une cliente me parle, je m’approche et elle fait de même. Il m’arrive de plonger mon regard dans les décolletés qui me sont ainsi offerts, et de rêver que j’y balade mes mains. Mais là aussi, c’est juste en rêve. Je collectionne les images fugaces pour m’en servir une fois rentré, tout seul dans mon lit, ...