La neige a des vertus aphrodisiaques
Datte: 08/09/2020,
Catégories:
couple,
sport,
amour,
nonéro,
Humour
nature,
Auteur: Rocco si refroidi, Source: Revebebe
... s’insinue entre nos bouches.
Pour l’instant personne n’est tombé (je ne compte pas les chutes de Kazoar, il nous bat tous). Pourtant, Ice-Shaker fait tout pour y arriver. Après unChiche que tu ne le fais pas de la part de Zébulon, elle ne trouve rien de mieux à faire que de vérifier s’il est possible d’emprunter un passage abrupt dans les barres rocheuses. Elle finit sa course en figure libre pas très homologuée. Nicolas Boussol secoue la tête et crie dans leur direction :
— Oh ! Les deux excités, vous vous calmez ? On n’est pas dans un snow park pour les gamins !
Je crois que ça n’y change pas grand chose. Comme prévu, le slalom entre les arbres de la forêt de mélèzes se transforme en une belle partie de rigolade et Zébulon nous fait une démonstration de ses talents de clown blanc. Il faut même l’aide de Fons-Alfonse et de Kazoar pour arriver à l’extraire d’un tas de neige, tellement il y a planté son surf profondément. Sans compter qu’il est très difficile de déneiger quelqu’un quand on est plié en deux par le rire. Et je ne vaux guère mieux : pour éviter de passer dans l’averse de neige provoquée par le contact viril entre Lebreton et un sapin surchargé de poudreuse, je suis à deux doigts de sodomiser Boussol avec mon ski droit. Pour finir, tout le monde arrive à suivre Ice-Shaker pratiquement sans problème et nous nous arrêtons à la bergerie prévue pour le casse-croûte. Au moment ou Fons-Alfonse nous éclabousse tous de la gerbe de neige qu’elle soulève en ...
... s’arrêtant, Nicolas me demande :
— Dis donc, vous jouez tout le temps comme ça à celui qui en fait le plus ?
— Quand on aime, on ne compte pas !
Comme à l’accoutumée, Lebreton arrive bon dernier et Tina lui demande :
— Hé ! Tu regrettes ton kayak pour ramer comme ça ?
Il hausse les épaules sans répondre et il sort de son sac à dos ce qui reste de son sandwich écrasé dans ses chutes. Dans mon cas, c’est la mandarine qui n’a pas résisté aux mauvais traitements. Le casse-croûte passe rapidement. Mais comme on a de l’avance sur l’horaire, Lebreton et Kazoar décident de faire une sieste au soleil. Le reste du groupe commence alors à papoter pour passer le temps. Fons-Alfonse demande :
— Elle est encore utilisée, cette bergerie ?
Boussol lui répond :
— Bien sûr ! Si tu viens ici l’été, tu verras qu’il y a des moutons partout dans la montagne. Et il faut bien des abris pour les bergers qui restent en altitude avec eux.
J’entends alors ma copine Tina qui m’appelle :
— Tu viens ? On va la visiter.
Je dégage la porte coincée par la neige et nous entrons. Dans le noir, j’avance à tâtons vers le fond de la pièce et j’ouvre les volets de la fenêtre qui donne derrière le bâtiment. Cela fait rentrer suffisamment de lumière pour nous faire découvrir ce qui peut servir de logement exigu à pas plus de deux hommes. Mais je sais que c’est parfois une femme seule, amoureuse de la solitude, qui doit occuper cet endroit. Il m’arrive de rencontrer l’une d’elles l’été, sur les ...