1. COLLECTION ÉTRANGE PHÉNOMÈNE. Les fantômes libertins (1/5)


    Datte: 08/09/2020, Catégories: A dormir debout, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    Je viens d’épouser le Comte Edgar de la Motte, devenant par la même Anne Comtesse de la Motte, je viens d’avoir 20 ans.
    
    C’est lors d’une soirée à la préfecture de Vendée que je l’ai rencontré.
    
    Sans être noble, je fais partie de ce que nous pourrions appeler la haute société de la région.
    
    Papa est magistrat et maman a toujours été l’épouse dévouée que l’école en Angleterre qu’elle a fréquentée l’avait préparé.
    
    Moi, c’est en Suisse qu’ils m’ont envoyé jusqu’à il y a quelques semaines où mes études des langues, mais surtout des bonnes manières ont fait de moi une future épouse parfaite pour mon futur mari.
    
    Edgar, c’est ce soir que je le rencontre, il a presque trente ans, mais est très bel homme.
    
    Je connais tout de lui, non pas de sa vie, mais de son anatomie. Dans l’école où j’étais, Miss Agathe nous donnait des cours d’éducation sexuelle.
    
    Il ne faut pas se méprendre, pas de cours nous disant comment le sexe doit être pratiqué, mais sur « le grand chauve et les deux orphelines ».
    
    C’était ma meilleure amie Suzanne, fille de professeur de la fac de Bordeaux, qui gardait secrètement un petit appareil d’enregistrement où elle avait enregistré des chansons populaires.
    
    À l’école toute forme d’appareils était proscrite, nous devions nous concentrer sur l’apprentissage des bonnes manières et sur l’étude des grands auteurs aussi bien en littérature qu'en musique.
    
    Hugo, Mozart, Lamartine dont nous apprenions les poèmes ou encore Beethoven qui était ...
    ... sourd.
    
    Alors, Pierre Perret ne faisait pas partie du Panthéon de Miss Olga, polonaise d’origine, comme Chopin qu’inexorablement nous devions écouter en début et fin de cours.
    
    J’avais horreur des cours sur les peintres de toutes générations ou époques, je n’avais pas un œil pouvant les comprendre.
    
    Cependant, j’étais championne pour la cuisine que l’on apprenait afin de préparer de bons petits plats à nos maris.
    
    La cuisine, j’ignore si je la pratiquerais après notre mariage avec Edgar, il habite un château centenaire dans notre Vendée et j’apprends vite que j’aurais plusieurs serviteurs.
    
    Propriétaire terrien, il exploite son domaine et la fortune de ses parents hérités de la chouannerie.
    
    Quand je le rencontre dans cette soirée, il est un peu l’attraction, tout le monde parle de ce beau ténébreux qui doit choisir une épouse ce soir.
    
    Nous sommes plusieurs jeunes filles, mais aucune de notre école autre que moi.
    
    C’est vers moi qu’il vient, maman à mes côtés semble ravie.
    
    J’ai l’impression qu’elle a amené sa vache au marché pour qu’un maquignon vienne lui flatter la croupe.
    
    Mais ce premier sentiment négatif passé, je suis fière d’être le point de mire de toutes ces femmes qui auraient certainement aimé emmener le comte dans leur lit.
    
    Dans les semaines suivantes, il m’épouse dans notre château, une fête qui fera date dans la région comme chaque fois que le seul descendant par génération de sa famille épouse une jeune fille de bonne famille.
    
    Je suis vierge ...
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