Un récit qui dérange
Datte: 08/09/2020,
Catégories:
fh,
extracon,
cocus,
inconnu,
vengeance,
Oral
pénétratio,
fsodo,
exercice,
Auteur: VincenLise, Source: Revebebe
... mets comme héroïne ne va pas lui plaire du tout. Et je ne parle pas du vocabulaire !
— J’espère que si tu la publies, tu changeras au moins les prénoms.
Je ne m’attendais pas du tout à cette remarque. J’essaie de profiter du calme de l’échange pour tenter une diversion et minimiser.
— Mais c’est juste un exercice de style. Un moyen de m’occuper l’esprit alors que je suis bloqué ici.
— Ah ! Et c’est ton premier texte ?
Je respire. Lise ne semble pas attacher trop d’importance à mon délire.
— Oui, et certainement le dernier. Ce n’est pas si facile de créer une histoire au moins un peu plausible, et surtout de l’écrire en bon français.
— Plausible ? Faut voir.
Je sens l’ironie dans sa remarque. Mais elle reprend :
— Tu sais ce que l’on dit du premier livre d’un auteur ?
— Non.
— Que c’est le reflet de sa personnalité et qu’il incorpore de sa propre expérience dans le document.
— Ah…
— Oui. Justement, je pensais… Le moment où tu parles de la sœur d’un copain…
— Oh, juste une pure imagination.
— Ah bon. Tu devrais lui donner un prénom, ce serait plus intime. Tu vois, je dirais par exemple… au hasard… Anaïs… Ce serait pas mal ; tu ne crois pas ?
« Merde. Merde. Je suis dans la merde. Comment est-elle au courant pour Anaïs ? »
— C’est juste une phrase pour aider la compréhension de l’état d’esprit de l’auteur alors qu’il relate sa découverte des textes et scénarios sur le site.
— Mais bien sûr… Prends-moi pour une conne ! J’avais des soupçons. Et ...
... tu sais pourquoi ? Non, tu ne dis rien. Eh bien, les premiers jours de ta fracture, les médocs antidouleur te faisaient délirer. Enfin, je croyais sur le moment. Mon chéri, tu parles en dormant. C’était confus mais "Anaïs" revenait souvent. Je comprends maintenant ; le reste était moins clair, mais ton texte est un aveu.
— Lise ! Allons…
— Arrête ! Tu es transparent. D’ailleurs tout ton récit est un aveu.
— Lise, jamais…
— Pervers ! Tu es un pervers ! Me faire cocue dans la vraie vie est une chose…
Et elle ajoute, menaçante :
— Nous en reparlerons. Mais en plus ma sœur, son mari, cette idée que je couche avec lui… Déjà, c’est glauque ; mais en plus que je me déguise pour ressembler à Martine ! Je me demande s’ils vont apprécier ce que tu imagines pour eux.
— Mais ce n’est qu’une histoire. Rien n’est…
— …vrai ? C’est cela que tu veux dire ? Anaïs n’existe pas ? Tes reproches sur mon manque d’audace inventés ?
J’essaie de réagir. J’ai l’impression que je suis sur un toboggan qui m’entraîne et que je n’ai rien pour me raccrocher.
— Stop ! D’accord, j’ai merdé avec Anaïs. Mais pour le reste, ce n’est… Enfin, à part le sexe entre nous… ce n’est que pure imagination. Ce qui me paraissait drôle, c’est d’imaginer Éric, le Éric coincé que nous connaissons, avoir une aventure et partager sa femme – ou sa maîtresse – avec un autre. Pour moi, c’était évidemment juste une vue de l’esprit. Qui pourrait l’imaginer, lui qui se trimballe avec un balai dans le cul ?
— Mais ...