COLLECTION ZONE ROUGE. Mes origines allemandes. Saison II (9/10)
Datte: 06/09/2020,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: CHRIS71, Source: Hds
... embrouilles entre elles avaient commencé à ses 18 ans.
Elle avait été à deux doigts de partir, mais elle avait rencontré Serge et les choses s’étaient normalisées sauf quand une bouteille leur donnait une pêche d’enfer.
- Donc au matin, nous avons mangé quelques miettes, dans la nuit, les mouvements autour de nous étaient plus fréquents.
Les tires se rapprochaient ainsi que le bruit des mortiers que les deux camps tiraient.
Maman a donné le départ, j’étais un peu courbaturée, Ingrid m’avait bien fait jouir et ça s’en ressentait.
Par chance, la grange était à peu de distance d’une forêt qu’Olga nous avait dit devoir traverser.
À couvert nous avancions vite, les armes prêtes à tirer sur nos propres hommes s’il le fallait.
Notre peau avant tout.
L’orée du bois était là.
Une bande de 200 mètres qu’il nous fallait traverser.
Attendre la nuit, c’était risqué d’être prise à revers, notre chef a décidé qu’il fallait prendre le risque.
Maman ouvrerait la marche, suivie d'Hilde de moi et de mon violon et d’Ingrid qui couvrirait nos arrières.
Aussitôt dit, nous nous sommes élancées, 100 mètres toutes les quatre vivantes.
120 mètres maman est tombée entraînant Hilde dans sa chute.
Dix mètres de plus Ingrid se mets à tirer, je ne l’ai plus senti derrière moi.
Je me suis retournée, elle gisait au sol une balle dans le front.
- 200, 100, 120 mètres, tu avais mesuré ?
C’est sur, ça va péter.
- Tu ne vas pas fermer ta grande gueule ...
... Ashley ?
Comme elle regardait derrière elle, ce sont nos hommes qui voyant des déserteurs avaient tiré tuant cette femme au parcours exceptionnel.
Ouf on a échappé à de la charpie.
- Autour de son cou la croix de guerre qu’elle portait fièrement au bordel n’avait pas suffi à la protéger des balles de nos propres armes.
C’est à ce moment qu’une fraction de seconde un bruit puis une grande douleur m’a atteint.
Je me suis écroulée sur Hilde et maman formant un tas humain.
Mince apprendre comment mon arrière-grand-mère Herta est morte m’a fait un coup à moi aussi.
Je crois que c’est à ce moment là que j’ai décidé quand je serais grande de faire le périple que ces femmes avaient fait pour finir par mourir.
- Tu n’as plus de blanc Serge, pas grave passons au rouge, un petit verre de rouquin ce n’est pas pour me déplaire.
- Maman dit moi, vous étiez mortes toutes les quatre ?
- Mon Dieu, dire que c’est moi qui ai fait ça, j’espère que ta fille sera moins conne que toi.
Si j’étais morte, tu ne serais pas née ni ta fille et ton fils.
Je dois d’abord dire que je me suis réveillée dans des draps blancs.
Ça grouillait autour de moi et ça parlait une langue que je comprenais à peine.
Avant que l’autre pourri au début de la guerre ne m’amène dans mon bordel à l’école de musique de Berlin j’avais des cours d’anglais.
Pas assez longtemps pour parler couramment mais assez pour comprendre que j’étais dans un hôpital de campagne américain et que j’avais ...