1. Justine et moi


    Datte: 03/09/2020, Catégories: fh, jeunes, couple, amour, journal, Humour Auteur: Agerespectab, Source: Revebebe

    "Aujourd’hui, j’ai retrouvé par hasard ce carnet où j’avais consigné mes impressions de gosse de dix ans, au Bic bleu, écriture enfantine appliquée et maladroite. En fait, ce n’est pas "par hasard", c’est Justine le hasard, c’est elle qui avait conservé ce souvenir de notre enfance.
    
    Je me suis donc relu : pour un peu, j’en rougirais ! Quel morpion je faisais ! Et non content d’avoir toutes ces idées, je les ai couchées sur le papier !
    
    Si seulement j’avais couché autant de filles sur la paille ou le foin…"
    
    Sinplifions l’ortografe !
    
    Cette année, on a une maîtresse, en CM2, une femme magnifique, aussi belle que ma maman, enfin presque.
    
    Comme Maman, on ne peut pas la prendre en faute : elle parle toujours bien, jamais un gros mot, jamais elle ne s’énerve, ou c’est pas souvent.
    
    L’autre jour elle avait un collant filé derrière, nous on rigolait parce qu’on était sûrs qu’elle le savait pas. Mon copain m’a dit "attends, je vais lui dire, tu vas voir la tronche, ma mère elle dit : Merde ! c’est pas vrai ! encore un !"
    
    Et bien Maîtresse a dit "Zut ! C’est pas vrai ! Encore un !" et nous deux on était refait.
    
    Elle est chouette ! D’ailleurs c’est peut être aussi parce que l’on ne parvient pas à la prendre en défaut qu’on la trouve aussi chouette. Elle a un sourire, vous pouvez pas imaginer.
    
    Quand le Directeur vient nous voir, enfin vient LA voir, il lui parle tout bas, on comprend rien, pourtant on fait jamais autant de silence, mais rien à faire, c’est-y ce ...
    ... papier qu’il a à la main qui est en question ou bien espère-t-il un rencard, ce vieux con, qu’a pourtant la classe de CP en charge, mais bon la stagiaire peut se débrouiller, alors y vient faire du gringue à notre maîtresse.
    
    Parce qu’on est pas des nazes, tombés de la dernière averse, comme dirait mon père ; la drague, on sait faire aussi.
    
    Par exemple au Tabac-journaux, vers midi moins le quart, si c’est la mère qui tient la caisse, on sait faire du plat à sa fille, qu’est con comme une cocotte minute sans soupape, et qui nous largue les Carambar et les photos de foot sans vérifier si on les paye ! Véridique !
    
    Alors Monsieur Poultry, faudrait vous lever plus tôt pour nous faire croire que vous bossez, quand vous venez voir Angélique.
    
    C’est son petit nom, mais on n’a pas le droit de l’appeler comme ça, nous, on l’appelle Maîtresse.
    
    Moi, le soir dans mon lit, je rêve que je l’appellerai Angélique, un de ces jours, et qu’elle me dira "oui Jonathan ?" avec son sourire.
    
    Paraît-t-y qu’elle aurait un coquin.
    
    En tout cas, c’est ma maman qui l’a dit à sa copine, la mère de Matthieu (putain que c’est dur à écrire ce nom) et donc Matieu (sinplifions !) me l’a raconté, et Justine nous a dit qu’un coquin c’est un fiancé qui va trop loin.
    
    — Trop loin comment ? Jusqu’à quoi ? Qu’est-ce tu veux dire au juste, Ô Justine (ça nous a fait marrer, on a fait un bout de rap là-dessus, pis on s’est arrêtés parce que la pôv chérie, elle s’énervait)
    — Trop loin quoi ! C’est ...
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