Histoire de Jack et de son asticot magique
Datte: 17/04/2018,
Catégories:
Délire,
,
Humour
Auteur: Brodsky, Source: Revebebe
... greffé une merveille technologique de la huitième génération, qui en plus d’avoir considérablement agrandi la taille de son zgeg, lui avait donné la possibilité d’en sortir tout ce qu’il voulait… Jack pouvait au choix pisser de la bière, de l’essence, du liquide pour déboucher les chiottes, du café, et même du cappuccino… Il aurait pu dès lors satisfaire les greluches de toute la planète, sauf que… nous savions tous que JACK AVAIT UNE TOUTE PETITE BITE.
Alors tout le monde continuait à se foutre de sa gueule, et les bagarres continuaient, toujours aussi nombreuses, et chaque samedi soir Jack se faisait embarquer par les gendarmes, direction la cellule de dégrisement.
Moi, je l’aimais bien, Jack. Parce que, putain, son histoire, il fallait quand même une sacrée imagination pour la trouver. Ce soir-là, je me suis dit que j’allais essayer de lui éviter de se faire embarquer. J’ai commandé deux bières au comptoir, et je me suis assis en face de lui.
— Tiens, celle-là, je te l’offre…
— Merci Brodsky… T’es un frère. T’es un des rares qui passent pas leur temps à se foutre de ma gueule.
— Bah… Faut bien s’aider entre maudits de la Création.
— Ah ouais ? Et c’est quoi, ta malédiction à toi ?
— Ben, je suis le plus grand écrivain du XXIème siècle, et mes bouquins se vendent pas.
— Et moi j’ai la queue la plus performante de toute l’histoire de l’humanité, et personne n’en veut…
— Qu’est-ce que tu veux… C’est le drame éternel des types exceptionnels. Les autres sont rien ...
... que des jaloux.
— T’y crois, toi, à mon histoire ?
— Évidemment que j’y crois…
— Sans blague ?
— Sans blague… Toutes les histoires sont vraies, à plus forte raison celles qu’on se donne la peine d’inventer. Et tu vois, ton histoire, j’aurais bien aimé l’écrire moi-même.
— Tu serais passé pour un malade, ou un obsédé…
— Qu’est-ce qu’on en a à foutre, Jack… Hein ? On les emmerde tous !
— Ouais, on les emmerde… Méritent pas de vivre, ces connards.
— C’est ce que je me dis, des fois… Tu sais, si j’avais une zapette à désintégrer, il y en a un ou deux ici, que je renverrais bien dans le néant.
— Moi, c’est pas un ou deux, crois-moi… C’est à peu près tout le monde. Regarde-les… Si le Bon Dieu tirait la chasse et qu’il fallait que tu en sauves quelques-uns… Tu sauverais qui ?
— Ben… Molly.
— Pourquoi ?
— Elle sert la meilleure bière du coin.
À ce moment-là, deux abrutis se sont pointés à notre table. Bob, un grand crétin avec une tête pleine d’eau, et Jérémy, un petit teigneux qui cherchait toujours la bagarre avec n’importe qui. Il s’est penché doucement à l’oreille de Jack, et il a murmuré :
— Jack, jamais tu baiseras une fille de ta vie… T’as une toute petite bite.
— Répète un peu, pour voir ! a dit Jack en se levant
— T’as une toute petite bite… Tout le monde le sait… Et tu peux compter sur moi pour répandre la nouvelle dans toutes les villes alentour…
— Tu veux la voir, ma bite, connard ? Tu veux vraiment la voir ?
Je regardai la salle… Ils étaient tous ...