Installation
Datte: 17/04/2018,
Catégories:
h,
jeunes,
dispute,
revede,
Auteur: Cidoup, Source: Revebebe
... qu’est-ce ça fait ?
— Cela fait que cela me déplaît.
— Ne te fâche pas, il ne me viendrait pas à l’esprit d’être inconvenant envers Madame Laure Berger.
Il s’approche de sa mère et la prend dans ses bras. Il adore ses indignations pour des broutilles.
— Tu disais que madame Clément ne se servait plus du garage. Est-ce que je pourrais y rentrer ma voiture ?
— Je n’en sais rien, tu es assez grand pour le demander toi-même. Je considère que j’en ai fait suffisamment pour toi dans cette affaire.
Jean regarde du côté de la grande maison. La silhouette revient. Elle les observe. Est-ce la propriétaire ? Elle lui semble assez jeune, comme Laur…, pardon madame Berger. Normal si elles sont amies.
Le parc est magnifique, une vaste pelouse entourée d’arbres majestueux. Des massifs de dahlias jettent des touches multicolores. On ne se croirait pas en ville, à deux pas du centre et de l’animation commerciale. Quel bon prétexte pour attirer quelques tendres consœurs ! Il sent qu’il va se plaire ici.
— Et ne profite pas de ta nouvelle liberté pour avoir de mauvaises fréquentations et attirer ici des filles !
Jean fronce les sourcils à la perspicacité de sa mère (Oh maman ! Ce que tu peux m’énerver quand tu devines mes pensées !). À son âge, il lui faut de saines, oui, saines occupations, la masturbation solitaire n’est pas son sport favori. Il tente de calmer sa génitrice.
— Maman ! Que vas-tu penser ! Je serai aussi sage qu’à la maison !
— Justement, c’est ce qui ...
... m’inquiète.
Le regard moqueur qu’elle lui jette, le rassure. Message reçu et compris ! Pourvu qu’il ne fasse pas de scandale, il bénéficiera d’une liberté totale. À lui d’en profiter à bon escient et de ne pas en abuser.
— Est-ce que je pourrai descendre dans le parc ?
— Oui, mais uniquement quand les propriétaires n’y sont pas.
— Ah ! Parce que Madame Clément n’est pas seule ?
— Non, elle est mariée avec le véritable propriétaire, et il y a une jeune fille avec eux, la fille d’un précédent lit, je crois.
C’est confus dans la tête de Jean. Est-ce que la jeune personne est la fille de madame Clément ou celle du propriétaire ? Bof ! Il verra plus tard. Pour le moment cela ne l’intéresse pas. Il regarde la maison. La silhouette est encore là à les observer. Il se retient de faire un signe de la main.
— Est-ce que je peux bientôt emménager ?
— Tiens, je croyais que tu avais tout ton temps ? Qu’il te restait encore plus d’un mois avant la rentrée ?
Elle a beau jeu de se gausser. Il ne répond pas, préférant laisser glisser.
— Si tu veux nous reviendrons demain avec tes affaires.
Jean montre un coin du séjour, près de la fenêtre.
— J’aimerais installer mon bureau là.
— Comme tu désires ! C’est toi que cela regarde mon chéri. Je demanderai à Monsieur Gomez de nous prêter sa camionnette. Est-ce que tu sauras la conduire ?
— Pas de problème !
Sa mère regarde autour d’elle à la recherche d’un défaut éventuel. N’ayant rien trouvé elle lui tend le trousseau ...