Le plaisir des regards sur soi - Histoires de Sexe

Le plaisir des regards sur soi

... qu’il a bien entendu.

— Ça ressemble à tes petits cris lorsque nous faisons l’amour, plaisante-t-il.
— Tu as raison en plus ! Et ça semble venir de pas loin d’ici.

Alors je cherche du regard à travers les petits buissons et bosquets qui peuplent le paysage avoisinant et il me semble deviner de la couleur à travers un buisson un peu plus grand que les autres à une quarantaine de mètres de nous. Je fais part de ma découverte à Lucas qui se met à chuchoter.

— Viens, nous n’avons qu’à nous approcher pour en avoir le cœur net.
— C’est bien un truc de mec ça, je n’ai pas envie d’aller voir ce qu’il se passe là-bas moi !
— Oh ne fais pas ta mijaurée. Allez, suis-moi.

Je dois bien avouer que les bruits semblant provenir de derrière ce buisson m’intriguent et même si je ne suis pas d’un naturel voyeur, je suis Lucas sans trop broncher.

Nous nous approchons doucement, sans faire de bruit pour ne pas être repérés. Au fur et à mesure que nous nous avançons, les bruits sont de plus en plus distincts et il est maintenant évident qu’un couple doit prendre du plaisir derrière ces branchages !

C’est bien la première fois que j’entends ces bruits « en réel » et ne venant pas de Lucas et moi, je dois dire que c’est assez troublant.

Lucas me demande de le suivre et il contourne un buisson d’épineux pour se rapprocher du couple potentiel et c’est alors qu’il s’arrête net !

— Quoi, qu’y a-t-il ?
— Ils sont là, je les vois. Regarde.

Je me positionne à son niveau et ...

... regarde dans la direction qu’il m’indique de son index.

La couleur que j’avais vue depuis le sentier est en réalité un tas de vêtements au sol… leurs propriétaires sont entièrement nus, debout, serrés l’un contre l’autre…

— Ce sont nos voisins de plage, me dit Lucas au creux de l’oreille.

Il a raison, je crois les reconnaître aussi. Ils sont légèrement de dos, l’homme est positionné derrière sa partenaire. Il est en train de la pénétrer d’un va-et-vient assez lent qui lui procure des râles de plaisir assez prononcés. J’en ai le souffle coupé ! Tout comme les bruits, c’est bien la première fois que je vois d’autres personnes faire l’amour « en réel » ; et à seulement cinq mètres ! Cette vision m’électrise, je ne peux décrocher mon regard de ces deux corps en pleine action. D’où nous sommes, nous voyons parfaitement sa verge entrer et sortir du sexe de sa copine. À chaque coup de boutoir, je peux voir ses seins se balancer légèrement, au rythme des feulements dans sa voix.

Une terrible sensation me prend dans le bas-ventre, je retrouve la même chaleur qu’il y a vingt minutes sur la plage. J’ai l’impression de sentir les mains de l’homme m’empoigner les hanches comme il le fait sur celles de sa compagne, je me mords presque les lèvres.

Je ne sais pas si Lucas est dans le même état que moi, mais ce coquin profite de la situation pour passer une main sous mon débardeur et me caresser les seins encore prisonniers de mon maillot. Son autre main se positionne sur ma ...