Roide mouvie
Datte: 20/08/2020,
Catégories:
fh,
inconnu,
poilu(e)s,
amour,
Oral
fsodo,
aliments,
Humour
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... le petit chalet fut en vue en milieu d’après-midi. Malheureusement vide. Personne n’y avait habité depuis l’hiver dernier, quand Sylvestre et Torsten y étaient venus skier.
— Venez, je vous emmène au restaurant.
— Non, je ne veux voir personne.
— Dans ce cas, je vais faire quelques courses ; vous m’accompagnez ?
Ils achetèrent quelques victuailles à l’épicerie du village. Alors qu’ils revenaient, les vannes du ciel cédèrent. Les quelques mètres séparant la voiture du chalet suffirent à les tremper jusqu’aux os.
Cette dernière avanie acheva la malheureuse Nathalie. Elle craqua. Pleurant, gémissant, hurlant sa peine aux cieux, s’accusant de tous les maux, se traitant de mauvaise mère.
— Je suis une mère indigne ! Une Thénardier ! J’ai honte… hurlait-elle, les cheveux dégoulinants.
Après, tout devint confus.
__________________
— Papa ?
— Maman ? Qu’est que vous avez fait ?
— Grble, ma tête…
— Kékécé ?
Une créature à ses côtés venait d’émettre un râle à côté duquel un T-Rex aurait eu la voix de Pavarotti.
— Papa ! Regarde un peu le bordel que vous avez foutu ; t’es con ou quoi ?
— Crie pas, mes neurones s’entrechoquent.
Une femme s’époumonait depuis la cuisine :
— Jan, ils ont siroté une bouteille de mirabelle à eux deux !
Sylvestre ouvrit difficilement un œil. La lumière lui perforait le cerveau. Il était au pieu, à poil. Une femme lui serrait la queue. Sa main posée sur un sein, leurs jambes entremêlées.
Nathalie se leva en criant ...
... et partit vers la salle de bain, enroulée dans le drap.
Il plaqua un oreiller sur son service trois-pièces quand une jeune femme entra dans la chambre. La copie conforme de Nathalie, en châtain clair, et avec quelques taches de rousseur sur le nez. Et le même gabarit de poche.
— Mais qu’est-ce vous avez foutu ?
— N’a voulu faire des crêpes. Et on a pas tout bu, la bouteille était déjà entamée.
— N’importe quoi.
Quelque temps plus tard, les deux enfants faisaient du café très fort et engueulaient leurs parents. Ils avaient passé quelques vêtements. Bizarrement, ils étaient tout empégués.
L’orage n’avait laissé derrière lui que des feuilles hachées par la grêle et le vent. Ils sirotaient leur café installés sur la terrasse. Le ciel sans nuages se reflétait dans le lac.
— Nous nous sommes fait du souci pour vous. Quand Jan est arrivé chez lui et qu’on a vu ta voiture accidentée, maman, nous avons tout imaginé ; mais ÇA, je ne l’aurais jamais cru de toi !
— Vous étiez où, VOUS ? On vous cherchait, je me suis fais un sang d’encre moi aussi. Ta lettre m’a terrifiée.
Nathalie suivait les principes de Napoléon : la meilleure défense, c’est l’attaque. Mais elle tomba sur un os.
— En effet. Je vois, oui ! Tu semblais terrifiée ce matin ! On est allé chez tatie Patricia ; si tu l’avais appelée, tu nous aurais trouvés.
— Pas pensé à cette vieille chipie. Je suis allée voir tout de suite son père, pour l’engueuler.
— Si c’est comme ça que tu engueules les gens ...