Au lac
Datte: 19/08/2020,
Catégories:
fh,
frousses,
couple,
bain,
amour,
volupté,
pénétratio,
Auteur: Ed Benelli, Source: Revebebe
... puissant des hommes. Et pourtant qu’est-ce que j’ai à lui offrir ? Qu’est-ce que j’ai pour la convaincre de rester ?
Je pousse un long soupir.
Elle aussi.
J’ai un petit rire étouffé. Mal étouffé.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Ben je me disais que tous les deux à soupirer à pierre fendre, c’est presque un remake de Sweet November. Sauf que nous on sait comme ça finit…
Elle a un petit sourire en coin. Elle pose sa tête sur mon épaule.
— On est sûrs de rien du tout. On sait pas comment ça va finir.
— Oui. Tu as peut-être raison.
Le bruit de l’eau qui frappe les piliers de bois sous la jetée couvre le silence un long moment.
— J’ai pas envie que ça finisse.
Et alors que je dis ça, je pense que toute cette envie qu’elle reste, elle pourrait bien se muer en dépendance, une dépendance que je ne veux pas, qui me dégoûte. Et j’ai peur, qu’elle prenne peur, qu’elle soit capable de se passer de moi, elle. Et j’ai peur qu’elle reparte.
Finalement, je me rends compte que j’ai peur de tout. Et je me trouve stupide.
Elle ne dit rien. Ça me rassure et ça me tue en même temps. Elle devrait dire quelque chose… ou le faire. J’ai tellement pas l’habitude, j’ai toujours été tout seul et voilà que je découvre l’amour, ce que j’ai cru toute ma vie réservé à d’autre. En même temps, tout ça m’est inaccessible. Parce qu’elle me quittera dans deux semaines.
J’ai découvert le corps de la femme, je l’ai touché, senti, goûté et voilà qu’on compte déjà me l’enlever ...
... ?
Elle passe son bras autour de ma taille et se colle à moi.
Le ciel éclate sous nos yeux, l’orangé tourne vivement au rouge foncé, le soleil s’embrase et nous on l’embrasse des yeux.
Allez, balance-moi toutes ces questions aux orties et fais-lui l’amour.
Je l’attire contre moi. Ici, nous sommes seuls et bien.
Nos lèvres se soudent, à travers mes paupières closes j’imagine l’espace autour de nous qui prend la couleur du soleil, à travers mes paupières closes, j’oublie que le temps file.
Assis au bout du quai, les pieds dans l’eau calme et chaude, on s’embrasse sans retenue pendant longtemps. Elle s’est abandonnée à moi et à nouveau je me sens l’homme de la situation.
Je passe mes mains sur son visage. Je délaisse sa bouche pour me délecter de sa peau le long de sa mâchoire, pour lui mordiller doucement l’oreille, alors qu’elle incline la tête de l’autre côté pour s’offrir et se laisser bercer. Je continue plus bas, je laisse de doux baisers sur sa peau frissonnante. Ma main droite descend et dessine les contours de son corps. Son épaule, sa gorge dévoilée par son caraco, j’effleure ses seins alors qu’elle prend une grande respiration et gonfle la poitrine, je passe sur son ventre, et saisit sa hanche pour la tirer plus contre moi.
Je baise toujours son cou, le creux de son épaule, la ligne de la clavicule. Je pointe la langue quelquefois, je me repais de la sueur qui perle à petites gouttelettes. Mes doigts passent doucement le long de la bretelle que je ...