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Dix femmes... dix destins (8)
Datte: 17/08/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... bouche du comédien ou de l’actrice… vous imaginez bien que ça ne passe pas toujours inaperçu à la scène comme sur l’écran. Enfin… tous les grands nous dirons que c’est pour que ce soit plus réaliste. — … en fait vous recueillez les confidences des gens sur qui vous écrivez ? — Oui ! Et je peux vous dire sans me tromper que tout n’est pas racontable… Mais parlez-moi de vous ma chère Célène ! — Oh ! Il n’y a pas vraiment matière à en dire long. Je débute malgré tout ce que peut colporter Geneviève. Je cours le cachet pour payer mon loyer, comme tous les jeunes, quoi ! Célène parle plus fort tant le brouhaha de la salle est dérangeant. Alors le type qui lui sourit se baisse et lui murmure à l’oreille. — Vous savez, je n’aime guère la foule. Ici c’est trop bruyant, vous voulez que nous allions diner quelque part ailleurs, dans Paris ? — … La jeune brune songe d’un coup qu’elle n’aurait pas dû casser la croute avant de venir. Puis elle se dit que c’est une aubaine et qu’elle aura bien encore un peu de place au fond de son estomac pour un vrai et bon repas. C’est un homme et une femme qui quittent la réception discrètement sans que personne ne leur pose la moindre question. L’air frais de la nuit rappelle cependant à la jeune femme qu’elle n’est que légèrement vêtue. Dans la rue, il y a encore pas mal de monde. De ces gens pressés dont on ne sait jamais ce qu’ils sont ni où ils vont. Paris, ville mouvante ! — Il me semble que vous frissonnez. Vous avez ...
... froid ? — Non ! Encore que le fond de l’air soit frisquet. — Tenez ! Pour une fois que je rencontre une jolie femme qui veut bien m’accompagner au restaurant… je ne vais pas la laisser mourir de froid. Arouzz retire d’un geste souple sa veste et la dépose sur les épaules de Célène. Elle tourne son visage vers lui et deux sourires s’entrechoquent dans le boucan familier d’une rue fréquentée. — C’est vous maintenant qui allez attraper la crève. — Rassurez-vous, je suis solide et puis nous sommes presque arrivés. Vous voyez ? L’enseigne rouge qui clignote ? C’est là que nous allons ! À mon quartier général en quelque sorte. — Ah ? Ma foi, si vous le dites. Ils ont ensemble, l’un près de l’autre franchi la courte distance qui les séparaient de la devanture de ce qui ressemble à un restaurant asiatique. — J’espère que vous aimez les plats chinois ! C’est toujours un peu épicé. Moi, j’en raffole et viens ici dès que je le peux. — … ! Je n’ai guère l’occasion de fréquenter ce genre de lieux. Je vis plus de casse-croutes que de petits plats ! — Et bien ! Vous me voyez donc ravi de vous avoir invitée. — Merci ! Le serveur est bien dans le style de l’endroit. Les yeux bridés, cérémonieux, il les dirige vers une table dans un coin discret de la salle. — Voici votre table Monsieur ! La maison vous souhaite la bienvenue Madame. — … ? — Oui ! J’ai mes habitudes et il me garde toujours cette table. — Vous amenez donc souvent des femmes ici ? — ...