Badinerie
Datte: 17/08/2020,
Catégories:
caférestau,
collection,
cérébral,
revede,
nonéro,
délire,
Humour
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... aux dires de mon pote Clément Maron, était un sacré bon coup.D’ailleurs,avait ajouté cet immMMMENSE poète,qu’est-ce tu t’emmerdes, un trou, c’est un trou ! Hoplà !
Cet après-midi-là, soit trois jours après l’aimable proposition, je commençais vraiment à regretter de n’avoir pas tenté une percée dansla trouée de Belfort (c’est ainsi qu’on surnommait Anna, car elle était Con-Franc-toise). J’avais beau scruter les environs, pas la moindre jupette intéressante à trousser ou en tous cas, rapidement accessible. Je n’avais plus qu’à rentrer chez moi, avec ma bite sous le bras.
Je sais ! Vous allez dire : quel un grossier personnage !
—Non Monsieur, je n’irais pas plus loin dans la lecture de ces insanités révoltantes et vais vous dénoncer derechef surBalancetonporc.com !
Je comprends ! Tout à fait, Thierry ! Mais, replaçons les choses, si je puis dire, dans le contexte de l’époque. Il se trouve que je suis unique !
Unique,… avec quelques centaines de milliers d’autres, joyeux conscrits de la même génération. Une générationunique dans l’histoire de l’humanité ! J’insiste,U-nique !
Mais qu’est-ce que c’est encore que ce délire ! ♪Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ♫… et même les moins de quarante…ne peuvent pas connaître ! Je vous parle de la génération des zozos qui ont eu 18/20 ans entre 1970 et 1981. J’en suis ! (Oh, inutile de sortir votre boulier, ça me fait 60 balais aujourd’hui… Mais bon, glissons…).
Mais pourquoigénération unique dans ...
... l’histoire de l’humanité ? Tout simplement parce que c’est la seule, je dis bien laseule, depuis l’aube des temps jusqu’à today, qui ait pu vivre sa découverte de la sexualité entotale liberté ! La génération qui se cale entre, d’une part la diffusion de la pilule dans les années soixante, la libération des mœurs post soixante-huitarde, le mouvement hippie et ses communautés libertaires (tines ?) et, d’autre part, malheureusement, 1981, année noire comme tout le monde le sait.
Meuh non, pas noire à cause de Tonton : beaucoup plus effrayant et triste que ça, 1981, c’est la mort de Brassens, et aussi et surtout l’apparition effarante du SIDA qui a bel et bien fermé la parenthèse enchantée de l’accident temporo-sexuel susdit.
Ah, zut, j’ai failli oublier de citer, et ça compte grâve,Bonchoir Badame - Bonchoir Bonsieur*, la majorité abaissée à 18 ans en 74 !
* (euh non, je n’ai pas osé chouinté le dernier « s », à l’écrit, ça fait… bizarre !)
Tout cela n’a l’air de rien ? Détrompez-vous ! Sachez que ce fut une époque bénie pour tous les dragueurs invertébrés et autres puceaux demeurés. Avec la pilule, les filles, ♪ ♫Oh les filles, oh les filles ♪, avaient franchi un pas décisif. MLF, mouvement de libération de la foufoune ! Débarrassées du risque d’héberger sans l’avoir souhaitéun petit habitant (…) sous le nombril (Renan Luce, pas d’époque, et alors ?), ces demoiselles s’étaient retrouvées l’égal des garçons. Plus de risques, plus de contraintes. Et elles z’en ont bien ...