1. Laura et les voisins


    Datte: 16/08/2020, Catégories: f, fh, jeunes, inconnu, voisins, copains, vacances, plage, cérébral, revede, odeurs, préservati, jeu, init, prememois, Auteur: SophieF., Source: Revebebe

    ... maintenant. Tu vis seule ?
    — Oui, tout à fait.
    — Bienvenue à bord, Laura. Si tu as besoin de quelque chose…
    — Merci. Merci beaucoup.
    
    Qu’est-ce qu’elle doit me trouver godiche ! Elle marche déjà vers sa chambre, chaloupant un peu trop sa démarche. Les garçons doivent aimer l’amphore de ses hanches. Je l’envie… Besoin de quelque chose ? Oui, lui piquer son mec, si elle en a un.
    
    C’est Mickaël qui occupe la chambre juste en face de la mienne. Un galop dans l’escalier, de grands pas dans le couloir, une certaine brutalité dans le maniement de sa porte : ce ne pouvait être que le second des garçons. Bien vu ! Par le trou de ma serrure, d’ailleurs, faut-il que je sois débile ! C’est un garçon aux cheveux courts et bruns. Râblé. Des fesses de fille, des épaules larges. Comme il ne s’est pas retourné en claquant la porte derrière lui, pas pu voir son visage.
    
    Quelques jours plus tard, je les connais tous. Le copain de Marion est un châtain bien quelconque, un peu ahuri, qui se prénomme Laurent. Marion est insignifiante, une grosse blonde paresseuse et fadasse. Ils paraissent enchantés de leur petit bonheur égoïste. Le recto de Mickaël est décevant : un visage carré, un gros nez, des cheveux plantés bas sur le front. Anthony est bien plus mignon, c’est un blond aux cheveux bouclés. Pas très baraqué mais vif, un paquet de nerfs.
    
    Un matin, Amandine attend que j’ouvre ma porte pour surgir et faire un brin de causette dans l’ascenseur et en chemin. On se quitte au bout ...
    ... d’un petit quart d’heure. Elle va en fac de lettres, elle est en maîtrise. Elle tourne autour du pot et me parle de mon frère : elle voudrait savoir s’il vit seul, aux États-Unis.
    
    — Aucune idée ! Je l’ai eu au téléphone, dimanche.
    — Il sait que tu as pris sa suite, dans la chambre ?
    — Oui.
    — Il t’a parlé de moi ?
    — Il m’a dit que tu es une fille bien.
    — Ah ! Et… c’est tout ?
    — Ben oui.
    
    Mensonge par omission.Mais une page tournée, tu vois ! Je trouve inutile de le répéter à cette Amandine qui a gaspillé son temps et son amour. Et moi aussi, je me gaspille à rêvasser et à imaginer Dieu sait quoi sur les bancs de la fac ou dans ces chambres du cinquième étage. Par exemple qu’Anthony…
    
    Ma porte laissée ouverte, il fait si chaud, comme si l’été ne voulait pas finir ! Je fais semblant de bosser. Il me voit de profil, la lumière venant de la fenêtre nimbe ma chevelure un peu folle. Chemisier déboutonné, rien dessous, que mes seins que personne ne caresse. Enfin si, moi. Aimerait-il mon odeur ? Pour moi, elle n’est pas désagréable. Et la sienne ? Une odeur de garçon. En boîte je n’aime pas trop leurs mains moites ni l’odeur de leur sueur. Mais celle de certaines filles est encore pire.
    
    —On va en boîte, Anthony ? Non, quelle bêtise ! On reste ici, Anthony. Mets-toi à l’aise. Montre-moi tes épaules, ton torse trop maigre mais…
    
    Ne pas fermer au verrou, le soir ? Personne ne se tromperait de chambre. Ou un beau gosse mais il chercherait Amandine.
    
    Je me revois toute ...
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