1. W.S.O.P.


    Datte: 15/08/2020, Catégories: Humour Auteur: Brodsky, Source: Revebebe

    Précision importante : cette histoire est entièrement imaginaire, du début à la fin…
    
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    Ne me demandez pas comment c’est arrivé ; je n’en sais rien moi-même, je n’ai pas eu le temps de réaliser. N’EMPÊCHE QUE C’EST ARRIVÉ : je me suis retrouvé dans les trois premières places de la table finale duWorld Series Of Poker de Los Angeles, face à Tony G. et Kurt Robert. On venait de me servir un 7 et un 2 dépareillés, la main la plus pourrie du monde ; et comme de bien entendu, j’ai passé mon tour et perdu mablind. Robert a relancé de 30 000, et aussitôt Tony a commencé à l’asticoter :
    
    — Je suis sûr que tu bluffes, Bobby… T’as déjà pas les couilles de jouer avec une paire de rois, alors si T’AVAIS VRAIMENT QUELQUE CHOSE EN POGNE, tu la jouerais frileux comme d’habitude, genre tapette, prêt à prendre dans le dos le mec qui se baisse pour ramasser la savonnette que tu aurais laissée tomber…
    
    Robert ne répondit pas. Il tentait de rester impassible face aux provocations de l’autre. Mais G. était murgé, comme toujours à ce stade de la compétition. Dans ces moments-là, il était incapable de s’arrêter, et comme il adorait faire le guignol et entendre le public se marrer, il en rajouta une couche :
    
    — Je vais te dire ce que j’ai en pogne, trouduc : j’ai as - roi. Si tu connais tes stats’, tu sais comme moi que je suis le plus fort.
    
    Bobby craqua :
    
    — Je vois surtout que tu esshort stack, Tony. Alors ferme ta grande gueule et joue.
    — OK, Bobby… Tu ...
    ... crois que ton tas de pognon m’impressionne ? Alors, tapis : 280 000 et des brouettes. Si tu perds le coup, il va juste te rester de quoi payer un coup à boire aux autres perdants.
    — Suivi !
    
    Je suis sûr que Robert pensait que Tony bluffait. Mais ce dernier retourna effectivement un roi de pique et un as de cœur. L’autre tira la gueule ; il avait une paire de 6, ce qui n’était pas si mal, finalement. Mais ses chances de l’emporter étaient minces…
    
    Le donneur retourna leflop et confirma la chose : valet de cœur, as de trèfle, 5 de cœur.
    
    — Et voilà, mec, tu l’as dans l’os. À ta santé, reprit Tony en levant vers lui son verre de sky.
    
    Surprise : Robert toucha un troisième 6 auturn. Il resta impassible. G. se leva en pestant :
    
    — C’est pas possible ! PAS POSSIBLE, MERDE !!! Tu ferais bien de mieux surveiller ta femme, enfoiré ; je suis certain qu’elle en train de se faire tringler dans les chiottes, juste pour que tu gagnes ce coup.
    — Si tu savais tout ce qu’elle est capable de faire par amour, mec, dit Bobby en riant.
    
    Lariver confirma la déroute de Tony G. en offrant un 2 de trèfle à Robert qui ramassa les gains. Quant à moi, je n’en croyais pas mes yeux : j’étais en finale de la table finale ; j’allais jouer le prochain coup pour un million de dollars ! Même dans mes rêves les plus dingues, je n’avais jamais imaginé un truc pareil.
    
    Les huissiers apportèrent sous les applaudissements du public le coffre empli de biftons contenant le premier prix ; devant ce ...
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