Le chevalier Pèlerin - Histoires de Sexe

Le chevalier Pèlerin

... doucement.

— OK ! Mais j’ai ouï-dire qu’il se préparait aujourd’hui à vous entraîner quelque part pour… Enfin, vous me comprenez.
— Ah oui. Je voudrais bien voir ça. Mais sa femme est gentille, j’ai discuté avec elle. J’ai de la misère à croire qu’elle et Paul… Enfin !
— Mais j’ai lu quelque part que vous étiez pourtant un couple ouvert tous les deux.
— Vous lisez beaucoup, vous.

Encore un coup d’eau et encore de la vapeur, mais cette fois elle rit en regardant le phénomène.

— Pas mal ! dis-je finalement.
— Oui, mais là, c’est… différent. On devait passer une semaine d’amoureux dans votre beau village, mais c’est parti de travers à cause de lui.

Là, elle a pas tort, faut l’avouer.

— Vous l’aimez beaucoup ? Que je lui demande au bout d’un petit moment et pas mal anxieux.

Elle me regarde les yeux brillants.

— Vous êtes curieux, vous.
— C’est ce que ma blonde me reproche tout le temps, dame Cunégonde.

Elle rit et dit :

— Cunégonde ?
— Hum ! C’est le nom qu’elle s’est choisi aujourd’hui. La tente du bon pain frais tout naturel, là-bas.

Je pointe vaguement vers des comptoirs avec mon épée. J’adore taquiner ma rousse.

— OK, ça fait eh… médiéval.
— Hum ! Une belle ronde, c’est bien chaud en hiver.
— Ben oui, fait-elle amusée, c’est l’avantage des rondes.
— Hum.

Là, elle me regarde en retenant un fou rire.

— Comme ça vous l’aimez, votre amoureux ? que je lui demande en me versant sur le casque ce qui reste de ma bouteille d’eau et ça ...

... s’envole en vapeur. Marie éclate de rire cette fois.
— Désolée ! fit-elle au bout d’un moment.
— Ça va.

Elle rigole encore puis se reprend en s’essuyant les yeux avec un doigt de métal. Et elle boit à nouveau, la maudite chanceuse, puis elle regarde le ciel, rêveuse et rajoute :

— Ouais je l’aime ben gros mon chum, malgré tout, et vous, votre… Cunégonde ?
— Oh oui, plus que tout. En tout cas vous faites un beau couple tous les deux, dis-je heureux, et monsieur Lemieux est ben bon dans votre émission, même qu’on ne le voit pas assez à mon avis. C’est aussi ce que raconte tout le monde au village, vous savez.
— Merci, je vais y penser ! dit-elle en me regardant drôlement. C’est bizarre votre voix…

Je tourne la tête et tousse dans mon casque main sur la bouche qui devrait être-là. Ouf ! Au moins, elle ne pense plus à me couper la tête et j’ai un plan justement dans ladite tête ; je la laisse gagner comme prévu et j’enlève mon heaume une fois le combat fini. Surprise ! Un maire terriblement déçu, une Marie heureuse qui me saute dans les bras, des applaudissements et vlan ! Simple et efficace.

— C’est à votre tour, compagnon, fait le gros George toujours avec sa lance en s’approchant et me faisant un gros clin d’œil tellement discret.

On se lève, je chancelle un peu et on s’avance au centre du cercle, l’un en face de l’autre pendant qu’un gars annonce le combat et que des genres de trompettes sonnent. J’ai déjà l’entrejambe échauffé à cause de l’eau et je me sens ...