1. Je ne suis pas lesbienne, mais... (5)


    Datte: 12/08/2020, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    ... lui envoie encore un ou deux messages.
    
    La soirée est déjà bien avancée et toujours aucun signe de vie. En plus de l’inquiétude, un autre sentiment éclot en Noëlla: quelque chose de plus charnel. Après avoir passé les dernières soirées à s’amuser un peu entre filles, elle réalise qu’elle s’est habituée à obtenir sa dose de plaisir en fin de journée. Il lui faut obtenir satisfaction sous une forme ou sous une autre, même si elle doit y parvenir toute seule.
    
    Un à un, elle se débarrasse de ses vêtements jusqu’à être complètement dénudée: qui va la voir, hein ? Même pas la fille avec laquelle elle vit, apparemment...
    
    Elle erre dans l’appartement, sans savoir ce qu’elle cherche, jusqu’au moment où elle se retrouve dans la salle de bain. Sans réfléchir, elle va chercher dans le bac à linge la petite culotte de Patricia, celle d’hier soir. Elle en respire l’odeur corsée et, instinctivement, elle la pose entre ses jambes.
    
    Est-ce cela qu’elle veut faire, se demande-t-elle ? Vraiment ? Se masturber avec la culotte souillée de son amie ? Non, ça, c’est trop dingue, même pour elle.
    
    Revenue à la raison, elle repose le sous-vêtement à sa place, la main tremblante, puis fonce dans la chambre de sa copine, ouvre le tiroir à culottes, et en choisit une - pas une des plus jolies, celle pour sortir, juste un ordinaire, en coton noir. Rien qu’à la tenir, elle se sent proche de celle à qui elle appartient - son rythme cardiaque s’accélère. Ses envies s’attisent.
    
    Avec sa prise en ...
    ... main, elle se couche sur le lit de Patricia et écarte les cuisses. Elle effleure sa vulve avec le tissu, puis s’en sert pour se caresser tout doucement. Alors que la fièvre monte, elle laisse l’élastique de la culotte coulisser dans sa fente, s’humecter de son jus, agacer son clitoris.
    
    — Patricia ! Patricia ! répète-t-elle à plusieurs reprises alors qu’elle jouit.
    
    C’était un mini-orgasme. Rien à voir avec ceux des jours précédents.
    
    Elle va se coucher tôt, la culotte de sa coloc encore dans sa main. Elle glisse celle-ci sous son oreiller, comme pour veiller sur ses songes.
    
    Le lendemain est une journée horrible. Désormais, elle est morte d’inquiétude en ce qui concerne Patricia, qui n’a toujours pas donné de nouvelles. Elle appelle tous azimuts, son boulot - elle y a officiellement pris quelques jours de congé - ainsi que quelques amies communes et ses parents qui ne sont même pas là. Rien.
    
    Qu’est-ce qui lui arrive ? Noëlla commence à culpabiliser ? A-t-elle dit ou fait quelque chose qui aurait pu pousser son amie à vouloir prendre ainsi ses distances ?
    
    Rentrer chez elle est une torture, sachant qu’elle ne sera pas là. Son rire lui manque, sa sagesse lui manque. Son odeur aussi. Et sa bouche, le goût de sa peau, sa voix mignonne quand elle jouit, les replis de son sexe.
    
    La jolie rousse se masturbe presque mécaniquement, avec une larme qui menace de couler à chaque instant. Il n’y a qu’en se passant des photos de vacances de Pat et d’elle sur son smartphone ...
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