1. Je ne sais pas ce qui se passe


    Datte: 15/04/2018, Catégories: fh, couple, cérébral, 69, pénétratio, jeu, sm, attache, fouetfesse, lettre, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    ... panier de linge sale pour vérifier chaque poche.
    
    — Tu as perdu quelque chose ?
    
    Eléonore est parfaitement sereine.
    
    — Oui, non… J’ai dû le laisser au bureau.
    
    Je n’ose pas lui en parler. Nous jouons au scrabble avant de nous coucher. La soirée est étrangement calme.
    
    VI
    
    Le message était glissé dans la pochette de la carte grise. J’ai attendu la fin de la journée pour l’ouvrir. Ça ne m’a pas aidé à en détourner mes pensées. J’avais peur, d’être déçu, ou d’autre chose. Assis dans la voiture, confortablement installé, je l’ai déplié avec soin. Je l’ai lissé du doigt avant de le lire.
    
    J’ai pris le temps de revenir de ma rêverie avant de démarrer. Je pensais à la réponse. À son corps chaud, offert. À la douceur de sa peau. La punir ?
    
    En entrant, je suis renvoyé sur terre par des bruits de conversation. Eléonore discute avec sa mère. D’enfant, évidemment. Etrangement, je me suis toujours senti exclu de ces conversations de femmes sur l’éducation.
    
    — Bonjour mon gendre, comment allez-vous ?
    — Bien, et vous-même ?
    
    J’ai dû être un peu froid. Eléonore me regarde, les sourcils légèrement froncés.
    
    — Tu te rappelles, chéri, je t’avais dit que maman passerait le week-end ici.
    — Oui, oui. Où est Corinne ?
    — Au jardin.
    — Je vais la rejoindre.
    
    Je pose ma veste.
    
    La punir.
    
    VII
    
    Je l’ai glissé dans son chéquier. Elle le trouvera en allant faire les courses. Au cours du week-end, j’ai plusieurs fois déjà failli le récupérer. Je tourne, retourne l’idée. ...
    ... Je suis de plus en plus inquiet. Si j’étais allé trop loin ? Je suis nerveux. Je me plonge dans mes dossiers pour éviter d’y penser. À 18h10, un collègue passe la tête par la porte de mon bureau.
    
    — Tu dors ici, ou je ferme ?
    — Non, j’arrive.
    
    L’inquiétude revient aussitôt.
    
    Je respire un bon coup. Il faut affronter les problèmes en face, c’est ce que j’ai toujours dit. Je rentre.
    
    Eléonore est en train de faire une tarte aux pommes avec Corinne.
    
    — Tu as passé une bonne journée ?
    
    Je les embrasse toutes les deux. Cette normalité me trouble.
    
    — André a téléphoné. Il voulait savoir si tu jouais toujours dimanche.
    — Tu lui as répondu ?
    — Je n’étais pas sûre.
    — Bon, je l’appelle.
    — Il a une réunion ce soir, il faut que tu essayes demain. Au fait, ton journal est dans le salon.
    
    Je sursaute. Il faut que je me contrôle pour ne pas courir. Le journal à des allures de coffre au trésor. Si les rédacteurs duNouvel Economiste savaient ! Je feuillette rapidement. Un papier tombe. Je le ramasse aussitôt. Ce n’est que le bulletin d’abonnement. Je le reprends dans l’autre sens, puis ouvre chaque page.
    
    Rien.
    
    Le dîner pourrait être sinistre. Heureusement, Corinne sait me distraire. J’attrape tristement le journal après avoir débarrassé la table. Je soupire, tourne bruyamment les pages. Eléonore s’approche de moi, tendre.
    
    — Un souci, mon chéri ?
    
    Je secoue un peu la tête. Le souci, c’est moi. Je ne peux pas en parler. Je n’arrive pas à lire. Je n’arrive pas à me ...