1. Édouard et Éloi (1)


    Datte: 07/08/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... couleur, et du coup sa stature me paraissait moins correspondre avec celle de Édouard. Quelque part c’était lui... et pas lui ! Je sursautais alors que celui qui d’un coup se trouvait plongé dans le noir avait un mouvement instinctif d’autodéfense. Il se retournait presque brutalement. Et devant moi, morte de confusion, un inconnu me regardait avec incrédulité.
    
    — Oh ! Pardon... je vous avais pris pour...
    
    — Oui ? Pour mon père je suppose, à en juger par votre... tenue ! Il n’a pas dû s’ennuyer cette nuit. Il n’est pas dans la maison ?
    
    — Euh... ! Son bureau l’a rappelé pour un problème et je pensais, croyais qu’il venait de rentrer.
    
    — Je vois... je vois.
    
    Pour voir, bien sûr qu’il voyait et ne se privait pas pour reluquer mon corps. Merde ! Je n’avais pas même esquissé un mouvement pour cacher ce que de toute évidence, il était trop tard pour masquer. Le jeune homme ne fléchissait pas des quinquets. Et moi, comme une idiote qui restait là, devant lui, bras ballants telle une statue de sel. Je faisais comme lui, le dévisageant sans vraiment comprendre ce qui arrivait. Ce jeune devait être... Éloi le fils de Édouard.
    
    — Vous... vous êtes le fils de Édouard ?
    
    — Oui ! Il a trouvé le temps de vous parler de moi ? Je dois dire qu’il a bon goût !
    
    — Pardon ? Je suis désolée de cette méprise. Vous lui ressemblez terriblement et de dos, je vous assure que c’était difficile de faire la différence.
    
    — Dommage alors ! Vous ne pouvez pas savoir combien j’aimerais ...
    ... qu’une... une femme telle que vous m’attende moi aussi chez moi, ou ailleurs parfois aussi.
    
    Surprise par ces propos étrangement dits, avec une certaine élégance et un brin de nostalgie dans la voix, je venais de saisir que ma nudité avait quelque chose de dérangeant pour ce jeune homme. L’instinct me faisait alors porter mes paumes sur mes seins, comme si le fait de les camoufler de la sorte changerait quoi que ce soit. Il avait vu et puis l’important se trouvait ailleurs. Ses deux billes rondes d’un bleu aussi intense que celles de son père accrochaient l’endroit qui sur ma peau devait faire tache.
    
    Je reculais vers la porte, et pour finir me repliais dans la chambre. Oubliant du même coup que tous mes vêtements restaient éparpillés dans la seule pièce où le fils de mon amant attendait son père. À quel moment devais-je me poser la question de savoir quoi faire ? Il m’était difficile de retourner à poils dans la pièce pour... récupérer mes hardes. Et fouiller dans les affaires de son paternel pour y dégoter de quoi me vêtir ne semblait pas une bonne idée. Alors pour solutionner le problème, j’entrouvris la porte et appelais gentiment le garçon.
    
    — Éloi ! Éloi, s’il vous plaît !
    
    — Oui ?
    
    À travers le petit interstice découvert par le battant entrebâillé, je voyais le visage du visiteur qui s’imprimait avec un sourire.
    
    — Oui ? Vous m’avez appelé Madame ?
    
    — Je... ce serait bien si vous pouviez me passer mes vêtements.
    
    — Ah ! Oui ! Oui, bien sûr.
    
    La frimousse ...
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