1. Édouard et Éloi (1)


    Datte: 07/08/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... parce que son travail l’éloignait de sa famille, puis par cette douloureuse coupure dans leur existence à tout trois.
    
    Nous passions de longues minutes à retracer nos deux trajectoires de vie, avec leurs hauts, mais surtout leurs courbes infléchies vers le bas. Puis lentement, presque inéluctablement nos bouches s’étaient réunies bien malgré nous. Nos doigts aussi jouaient la réunion et ce que je pressentais depuis le début arriva. Édouard se montrait d’une patience d’ange. Peut-être aussi avait-il aussi peur que moi de cette reprise d’une vie sexuelle que nos corps appelaient de toutes leurs forces.
    
    Nous découvrions donc ensemble les chemins chauds d’une peau exacerbée par un désir profond et une envie de bien faire. Cette communion de nos deux ventres devait être pour moi un vrai bonheur. Pour lui, je ne saurais le dire, Édouard restant dans un flou réel quant à ses sentiments ou sensations. Cette nuit-là, nous fîmes l’amour presque tout le temps et le petit matin nous trouvait dans les bras l’un de l’autre. J’avais frissonné sous ses caresses. Doigts, bouche, langue tous s’étaient associés dans une résurrection à laquelle j’avais activement participé.
    
    Bien entendu nous nous étions revus souvent après cela. Toujours chez moi, sans que je n’aspire vraiment à entrer d’une quelconque façon dans sa vie. Alors lorsqu’un samedi matin il me demandait de le rejoindre chez lui, c’était sans aucune hésitation que je m’y étais rendue. Là bien sûr, nous avions une fois de plus ...
    ... laissé parler nos envies, faisant l’amour jusqu’à plus faim. Ce type était génial dans sa démarche, dans son état d’esprit aussi. Je ne trouvais rien à redire non plus lorsque vers quinze heures, son bureau l’appelait pour une urgence.
    
    Édouard très embêté se confondait en excuses et se rendait à son travail pour régler le problème si impérieux. Il m’assura que ce ne serait qu’une affaire de minutes, une heure tout au plus. Et bien entendu, je lui promettais de l’attendre sagement. Dès qu’il fut parti, je me replongeais dans un film à la télévision. Environ trente minutes après son départ, je percevais le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait. Pensant que mon amant revenait déjà, je me précipitais vers le hall où il devait se trouver. Je n’avais pas ressenti le besoin de me rhabiller, prête déjà à lui sauter dans les bras pour un second round dont j’avais une immense envie.
    
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    Au salon, Édouard était de dos, occupé à ramasser les vêtements éparpillés. De derrière, sa silhouette me donnait pourtant l’impression d’être toute différente. Je m’approchais, à pas de loup de l’homme avec qui j’avais passé la plus grande partie de la nuit à faire l’amour. Chaude et tentée par une autre étreinte, je me plaçais derrière lui, pour poser mes deux mains en bandeau sur ses yeux. Et c’était au moment où mes paumes empêchaient son regard que je sus que quelque chose d’anormal se passait.
    
    Les tempes grisonnantes de mon désormais amant n’avaient pas cette si attirante ...
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