1. La coupe de cheveux


    Datte: 03/08/2020, Catégories: hh, jeunes, coiffure, amour, volupté, hsoumis, BDSM / Fétichisme Oral init, Auteur: Ptoma, Source: Revebebe

    Ce jour-là, il faisait beau et Fabrice aurait bien aimé se promener sans souci en tête. Mais des soucis, il en avait beaucoup en ce moment. Rien qui ne puisse inquiéter son entourage ; que des soucis pas vus pas pris, invisibles, chargés de secrets tourments et de pénibles tentations. Il aimait Aurélien, le bel Aurélien, trop beau pour lui et, pour son malheur, son meilleur ami…
    
    Il en souffrait de jour en jour, et de jour en jour un peu plus. Il ne se sentait plus capable de vivre avec lui cette amitié si proche sans jamais pouvoir le toucher, le respirer comme il aurait aimé, jusque dans ses sueurs les plus intimes. Il en avait la nuit des rêves exténuants et au matin des réveils cruels, et sans jamais personne à qui en parler, personne…
    
    Aurélien flirtait beaucoup avec les filles qui le draguaient, et elles étaient nombreuses, et elles ne cachaient pas leurs sentiments celles-là, elles n’avaient pas honte, jamais, même de leurs simagrées, de leurs vulgaires provocs, rien ne les décourageait, et c’était blessant, désespérant de voir Aurélien céder si facilement à tant de désirs vautrés, alors que lui, Fabrice, se savait porteur de sentiments autrement plus beaux, plus forts…
    
    Sans trop savoir pourquoi, Fabrice savait qu’il n’oserait pas s’avouer à Aurélien, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. Il ne s’imaginait pas non plus pouvoir rompre avec lui cette amitié folle qui remplissait sa vie. Son portable sonna. C’était Aurélien :
    
    — Mais, merde, qu’est-ce que tu ...
    ... fous ? Je t’attends ! T’es où ?
    
    Il était là, Fabrice, tout à côté, depuis une heure qu’il pensait en rond en faisant le tour de son quartier… Il monta chez Aurélien. Il était très excité, Aurélien, nerveux, gai, enjoué comme à son habitude. Il aimait ça aussi, Fabrice, cette joie de vivre qu’Aurélien avait toujours, cette vitalité à toute épreuve. Mais cette fois Fabrice ne se sentait pas la force d’au moins faire semblant de le voir.
    
    — Qu’est-ce que t’as, ça va pas ?
    — Si si…
    — On fait quoi cet après-midi ?
    — Je sais pas…
    — Moi je sais… On va chez le couptif !
    — Quoi ?
    — On va chez le couptif ! De toute façon, t’as les cheveux trop longs, t’es d’accord ? Regarde-moi ça !
    
    Aurélien eut un geste incroyable : il plongea une main ferme dans la longue chevelure de Fabrice, lui bascula la tête en arrière, et le fixa des yeux :
    
    — Laisse-moi faire, ok ?
    
    C’était dit avec gentillesse, mais une légère menace sourdait…
    
    — Je t’emmène chez le couptif, tu dis rien, tu me laisses faire, allez viens…
    
    Il ne laissa pas le temps à Fabrice de réagir, l’entraîna sur le palier par une manche de son blouson. Ils se parlèrent très peu dans les minutes qui suivirent. Simplement, Aurélien s’inquiétait de savoir si tout allait bien et le surveillait du coin de l’œil, sans doute pour prévenir toute éventuelle tentative de fuite. Fuir, Fabrice n’y songea même pas, il suivit docilement, comme une mécanique en marche, son Aurélien visiblement pressé. Très vite, ils se retrouvèrent ...
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