Cheat-Code (11)
Datte: 02/08/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Clover, Source: Xstory
Avec ces deux paires de regards noirs rivés sur moi, je vivais en live l’angoisse du condamné face un peloton d’exécution. Un condamné cul nu !
— Ma... ma mère est ta copine ? demanda Émilie incrédule, ses mains pressées contre ses tempes comme pour empêcher sa cervelle d’éclater.
Le cœur au-dessus de sa tête se vidait avec l’efficacité d’une passoire.
— Je n’en savais rien, plaidai-je. Je vous jure que je n’en savais rien, je pensais que...
— Tu pensais quoi ? intervint Marie après un long mutisme, les couleurs de son visage toujours passablement délavées. Tu pensais quoi ?
L’icône qui la surplombait suivait le même chemin que celle d’Émilie : le néant ! Ce phénomène n’avait rien de surprenant. Interface ou pas, je venais de les pousser à commettre un... À commettre un...
Mon cerveau calait, bloqué dans l’ornière qu’était l’énormité de ce qui venait de se produire. En même temps, comment aurais-je pu savoir ? Entre le physique de Marie qui ne laissait qu’à peine deviner son âge, ou un quelconque passage de grossesse, et le fait qu’Émilie ne lui ressemblait que très vaguement, impossible de deviner ! Quoique, maintenant que j’y prêtais attention, leurs mâchoires fines, leurs grands yeux, leurs pommettes hautes avaient des airs de... famille. Bordel !
Enfin, tout ça revenait à dire « je savais pas que tuer tuait » aux parents d’une victime. Un peu faible, et surtout vachement trop tard comme excuse.
Bon sang. Comment avais-je fait pour me retrouver dans ...
... une situation pareille ? À cette pensée, ma poitrine flamba de colère. Mélissa ! C’est à elle que je devais ce merdier. C’est elle qui m’avait parlé d’ex, et non d’une mère et de sa fille. Elle ne pouvait pas ignorer dans quoi elle me lançait. La salope s’était bien payé ma tronche.
— Je... Mélissa m’a dit que... balbutiai-je.
— Dis quoi ? demanda Marie, sa voix s’envolant dangereusement dans les aigus façon sirène de pompier.
— C’est pas possible, gémit Émilie. C’est pas possible.
Toujours affectée par l’Inversion, la jolie rousse tentait de dissimuler sa poitrine et son sexe tout en se tenant le crâne. N’étant pas croisée poulpe, elle galérait. Ses tremblements s’intensifiaient.
Je balançai à la volée un < Du calme, pas de raison de paniquer > qui s’avéra aussi utile que des moon-boots sur un cul de jatte en plein été. Marie esquissa un geste vers sa fille, paume tendue pour l’apaiser. Cette dernière gifla sa tentative avec une rage normalement réservée aux mains au cul impromptues.
— Tu m’approches pas, grogna la rousse. Tu me touches pas ! Crois pas que j’ai oublié et encore moins pardonné ce que tu as fait à notre famille !
Mais dans quelle quiche au drame avais-je foutu mes gros sabots ?! Tout allait trop vite, trop fort. Je restai figé dans le vague espoir que les deux femmes fonctionnaient comme le T-Rex de Jurassic Park, et cesseraient de remarquer ma présence si j’arrêtais de bouger mes miches.
— Je suis désolé ma chérie, dit Marie. Pour ça, ...