1. Le curé


    Datte: 01/08/2020, Catégories: fh, fhh, extracon, religion, Masturbation Oral pénétratio, Partouze / Groupe Humour cocucont, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... d’être ainsi exposé et mis en danger dans les convictions intimes, dans ma recherche de Dieu.
    
    Mes parents, eux, ambitionnaient qu’un jour je puisse gravir les échelons, devenir évêque, ou même archevêque. On ne comptait plus les arrière-grands-oncles qui avaient fait cet honneur à la famille, et les arrière-arrière-grands-oncles qui avaient siégé au Vatican. Mais je n’avais d’autre ambition que de servir au mieux le Sauveur en me montrant humble et détaché, chaste et obéissant, en vivant du minimum nécessaire. J’avais la foi chevillée au corps.
    
    Je peux vous assurer que c’est difficile parfois, surtout durant les premières années. Quand il faut prendre en charge le chagrin des familles qui enterrent un proche, les ramener vers Jésus, puis les accompagner jusqu’aux sépultures, c’est difficile de garder son détachement. C’est difficile de célébrer le mariage de deux personnes qui semblent mal assorties, ou ne viennent le faire à l’église que pour des raisons de convenance. On essaie, on tente, on rêve de les ramener sur le droit chemin, mais on sait que le plus souvent on échoue. C’est difficile d’entendre les confessions des pécheurs et de les en absoudre contre quelques prières. Les atrocités qu’on doit garder pour soi, seul intermédiaire avec Dieu, sont lourdes à porter sur terre. Et que dire des confessions d’adultères, reçues de femmes ou d’hommes qui, quelques mois ou quelques années avant, ont juré devant vous fidélité et amour éternel à leur époux ?
    
    Il m’est ...
    ... arrivé fréquemment – et j’ai considéré cela comme une épreuve – qu’un pécheur (ou une pécheresse) tienne à entrer dans les détails, insiste pour que je sache tout de sa forfaiture, que j’entende les plans machiavéliques qu’il avait échafaudés pour échapper à la mise au jour de ses écarts de conduite.
    
    Voir madame Siméon, cette fidèle de mon église, réciter ses cantiques à genoux devant l’autel alors qu’une heure avant son mari m’avait raconté par le menu comment il était venu à bout des réticences d’une jeune veuve pour se faire pratiquer des caresses bucco-génitales alors que sa femme était à la messe et le croyait au lit avec quarante de fièvre fut une épreuve parmi d’autres. Madame Siméon venait me demander souvent l’absolution pour des broutilles alors que son mari voulait obtenir le pardon, comme pour remettre le compteur à zéro et pouvoir s’adonner dès son sortir de l’église à je ne sais quelle bacchanale.
    
    Je devais lutter, tout le temps, contre la tentation de juger. Je ne suis pas là pour ça. Mais c’est compliqué, croyez-moi, quand la morale est à ce point bafouée.
    
    Au surplus, je devais lutter aussi contre moi-même, contre mes émotions, contre mes ressentis d’homme. Prêtre ou pas, je suis d’abord un homme. Et quand un homme entend des confessions scabreuses, même dans l’isoloir, il se peut que ses émotions prennent le dessus. Un instant. Un instant seulement, mais c’est terriblement difficile.
    
    La première fois que j’ai réalisé à quel point c’était difficile, ...
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