1. Le curé


    Datte: 01/08/2020, Catégories: fh, fhh, extracon, religion, Masturbation Oral pénétratio, Partouze / Groupe Humour cocucont, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    À l’école, on m’appelait « de-de », ou « de-corvée-de-chiottes-demain-matin-de-bonne-heure-de-bonne-humeur ». La profusion de particules nous vient des croisades et de quelques acquisitions bien senties au gré de regroupements de terres et de mariages arrangés. On porte une lourde responsabilité quand on endosse l’histoire de toute son ascendance, avec son lot de brillantes victoires et celui, aussi – moins glorieux – de ses trahisons et mystères.
    
    L’arbre généalogique de ma famille ressemble à deux tours Eiffel, avec quelques liaisons qui ne mènent à rien. Ces liaisons viennent de personnes décédées prématurément, de femmes stériles, et surtout d’une tradition qui remonte aux premières croisades, en 1095 : l’affectation d’au moins un fils à une charge religieuse. Il est ainsi d’usage, chez nous, que l’un des fils devienne ecclésiastique. À bien regarder notre arbre, on voit qu’il n’y a eu que de rares exceptions. C’était au début une façon pour les familles « de-de » de s’assurer qu’une partie de l’héritage familial serait capté par l’Église puisque le vœu de chasteté était, au moins officiellement, en vigueur depuis.
    
    On réduit souvent la chasteté, par simplification, à l’abstinence. Il n’est est rien. C’est bien plus profond. Quand on prononce le vœu de chasteté en même temps que ceux de pauvreté et d’obéissance, on s’engage à rechercher l’amour vrai par-dessus tout. Aimer les autres sans rien attendre d’eux, sans profiter de sa position, et surtout aimer tous les ...
    ... autres de la même façon. L’amour vrai, c’est le même amour que celui qu’a Dieu pour les hommes, un amour chaste et absolu.
    
    Jeune, j’étais assidu et discret, travailleur et obéissant. Il se trouve qu’au surplus j’étais le troisième fils et que mes frères, l’aîné et deux de mes cadets, étaient de véritables toupies. Nos parents, sans le dire, ont tout misé sur moi. Enfant de chœur, scout, respect scrupuleux du Carême, volontariat pour la catéchèse : j’ai eu droit à tout, et bien plus encore. L’estime que me montraient mes parents grandissait à chaque fois que je faisais un pas vers le séminaire, et quand enfin je l’ai envisagé, j’ai compris que tout m’y menait.
    
    Rencontrer Dieu, ça se mérite et ça s’entretient. C’est un effort constant, une lutte contre ses émotions et ses instincts, une lutte qui vous grandit, qui vous rapproche de Lui. De mes stages en cloître j’ai tiré une grande capacité de concentration, de méditation. Je faisais la fierté de ma communauté religieuse dont je suis devenu, en quelque sorte, une référence. À la fin de mon noviciat, j’ai intégré une paroisse en déshérence qui peinait à attirer des fidèles, et encore plus à conserver les siens. Le monde moderne est d’une cruauté grandissante, consumériste et individualiste, basée sur la performance et l’exploit, sur la reconnaissance de l’individu. On en perd la notion de société, de bien commun, de bénéfice partagé, au profit de l’accumulation pour soi-même.
    
    J’ai considéré ça comme une chance, finalement, ...
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