CHAPITRE 15 : Adoption
Datte: 14/04/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Cramache, Source: Hds
... les effrayer, pas les tuer, ce n’est pas un meurtrier.
-Ça ne change rien au fait qu’il a tué ses parents, dis-je avec colère. Pour-quoi vous ne l’arrêtez pas ?
-Deux raisons, on n’a pas de preuves, et l’autre, c’est qu’il a disparu de la circulation. Nous le recherchons activement. Fouille ta mémoire, Samuel. Avant l’incendie, tes parents ont-ils parlé de lui ? Agissaient-ils bizarrement ?
-J’en sais rien, s’agace-t-il, mes parents n’étaient pas des méchants. Ar-rêtez de dire ça.
-Calme-toi, dit Sylvain en le serrant plus fort. Ils veulent juste t’aider. Messieurs, je crois qu’on va en rester là. Samuel a besoin de se reposer. Si on trouve quelque chose, on vous appelle tout de suite.
-Bien sûr, dit le vieux, nous comprenons.
Sylvain raccompagne nos visiteurs à la porte. Samuel pose la tête sur ses bras et se met à pleurer. Sa frayeur me contamine, ses tremblements m’atteignent. Je regarde par la fenêtre au cas où George le Broyeur serait là. Sylvain revient et m’aide à monter le petit dans sa chambre. On redescend dans le salon, Syl-vain est contrarié. Il se met à faire les cent pas devant moi en se grattant le menton :
-Il nous faut un système d’alarme, finit-il par dire. Les enquêteurs ont dit qu’une patrouille allait passer et faire le tour.
-On va faire venir quelqu’un au plus vite.
-Je veux aussi qu’on devienne ses tuteurs légaux, j’adore ce gamin. Je n’imagine pas la vie sans lui.
-C’est pareil, on va appeler Sonia pour lancer la ...
... procédure. Tu crois qu’il sera d’accord ?
-J’espère, cette situation ne peut pas durer.
-Tu as raison.
-Vous voulez vous débarrasser de moi ?, hurle Samuel.
On ne l’a pas entendu descendre. Son visage exprime toute sa colère et le sen-timent de trahison qu’il ressent. Avant qu’on ait pu bouger, il se précipite sur la porte d’entrée. Le temps qu’on réagisse, il a tiré le verrou et on le rattrape avant que la porte s’ouvre. Il nous esquive et part dans le jardin, il est rapide et continue à nous esquiver. Il atteint la porte au fond du terrain qui est cadenas-sée. Il ne peut plus rien faire, il est piégé. Il se met en position de combat, comme Sylvain lui a appris, et lance son poing vers lui. Sylvain attrape son poi-gnet et le fait tourner pour l’immobiliser. Le petit se débat :
-Calme-toi, dit Sylvain d’une voix dure, c’est le contraire, on veut t’adopter.
-Quoi ?, réplique-t-il en cessant de bouger. M’adopter ?
-Oui, répondis-je en m’agenouillant face à lui. On t’adore, quand tu nous as entendus, on disait que la situation, c’est-à-dire notre famille, devait changer, pour mieux te protéger. Tu veux rester avec nous ?
-Oui, réplique-t-il avec un sourire, je suis bien ici. Mais je ne vous appelle-rai pas papa.
-Tu nous appelles comme tu veux, rigole Sylvain. Je vais te relâcher.
Samuel se jette dans mes bras et me renverse au sol. Sylvain nous rejoint dans l’herbe, nous formons une vraie famille. On rentre hilare, et je prépare le re-pas, des œufs à la ...