1. Aubade pour la Saint-Valentin


    Datte: 27/07/2020, Catégories: h, fh, couple, inconnu, enceinte, magasin, anniversai, amour, volupté, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme odeurs, Masturbation Oral mélo, Humour Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... dire que c’est la même collection, avec les deux cordons en guise de bretelle, mais pas ce que vous aviez vu. Très mignon quand même, ça plaît beaucoup. Maintenant, faut encore voir la taille, parce que je n’ai pas tous les modèles dans toutes les tailles. Elle fait du combien, votre dame ?
    
    Ça, c’est la tuile. Je n’ai jamais réussi à me familiariser avec ces chiffres magiques. D’ailleurs l’idée de mettre sa beauté en chiffres m’est étrangère. Seul le nombre d’or de la parfaite architecture pourrait à la rigueur lui correspondre. Et encore. Elle est tout simplement belle comme il n’y en a jamais eu de pareille, vingt sur vingt, rien d’autre à déclarer.
    
    — Ben, un peu grande comme vous, avec une poitrine, juste un peu…, peut-être un peu plus…
    
    Ma main s’arrondit à la forme de son sein pendant que j’essaie de préciser ses dimensions. C’est ma seule mesure. À voir la tête de la vendeuse, mes unités ne sont pas très orthodoxes.
    
    — Du 90 C, j’imagine…
    — Voilà, c’est ça, exactement ce que j’ai vu sur une étiquette dans son armoire.
    — Et bien, on y arrive ! Je vais vous le noter, comme ça vous vous en souviendrez la prochaine fois.
    
    Je me sens jugé, dévalué. J’ai envie de fuir, tant je sais que je n’obtiendrai aucun conseil rassurant d’une telle personne. Elle instille le doute en moi, je ne suis plus à ma place parmi ses bouts d’étoffe. D’ailleurs les seins des mannequins de la vitrine pointent des tétons sévères en ma direction, je gêne le cours normal des choses en ...
    ... un tel lieu.
    
    Elle me sort néanmoins quelques sous-vêtements disparates, assurant d’un ton mercantile que c’est très tendance. Déjà je n’entends plus rien. J’attends poliment la fin de sa tirade, la remercie en baissant les yeux et quitte prestement son commerce.
    
    Je me retrouve à la rue, les magasins vont fermer, il pleut des cordes, ma voiture est parquée à des kilomètres de là, et je n’ai toujours pas de cadeau. Inutile de chercher ailleurs, il n’y a certainement qu’une seule boutique de lingerie dans toute la ville. Je me vois de toute façon mal demander à un badaud où je peux trouver les meilleurs soutifs de la région. Échec et mat.
    
    Je roule hors des rues marchandes en fulminant contre mon imprévoyance. Que faire pour rattraper le coup ? En fait, je sens peu à peu la colère monter en moi. C’est vrai, ça, j’entre plein de bonnes intentions dans un magasin spécialisé, je réagis au quart de tour à la découverte de l’un ou l’autre modèle, mais la bonne femme n’est pas fichue de m’aider à trouver un cadeau. C’est quand même le comble, non ?
    
    Soudain, j’avise une affiche à un arrêt de bus. Une pub immense, sur laquelle une fille déshabillée par de ravissants dessous me sourit. Si, si, elle me sourit, à moi.
    
    J’y reconnais immédiatement un signe du destin. C’est toujours comme ça que les signes apparaissent. Il y a d’abord le signe, puis immédiatement après, une sensation de bien-être. En ce qui me concerne, le doigt de la Providence est toujours accompagné d’une ...
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