1. Belladone, aux vénéneuses séductions !


    Datte: 21/07/2020, Catégories: fh, ff, prost, caférestau, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, Oral 69, mélo, portrait, policier, bourge, Auteur: Asymptote, Source: Revebebe

    ... tuméfaction de son poignet. Il décrit le bijou force détails. Enfin, ses hommes recherchent activement le fiacre dans lequel elle serait montée, dont le cocher s’illustre régulièrement par des propos anarchisants et se dissimule momentanément, ce qui consolide les préventions à son égard. Il présume une agression de sa part visant à dévaliser la demoiselle avant qu’on ne la jette dans l’Ill à partir des Ponts Couverts où la voiture stationnait ; des témoins peuvent en attester, encore au petit matin.
    
    Le commissaire principal se réjouit de cette piste et recommande de retrouver rapidement le fiacre et son conducteur. Lescroq se tait tout en remarquant que cette trame n’explique ni l’escapade, ni le rapport sexuel qui l’a suivie, que jeter un corps du haut des Ponts Couverts un soir de 13 juillet manque d’une élémentaire discrétion et que demeurer ensuite longtemps sur les lieux du forfait relève de l’aberration.
    
    Vers le milieu de l’après-midi, il revient traîner ses guêtres à la Petite France. L’allure du quartier ne conserve de la nuit que les odeurs pestilentielles liées au tannage qui se corsent en outre de celles du marché aux poissons installé juste en amont, quai de la Bruche. Elles se renforcent aussi du fait de la reprise des labeurs, de la remontée des températures, de la totale immobilité de l’air ambiant et de la dissipation des bienfaits de la pluie qui avait un moment un peu lavé l’atmosphère en en rabattant les miasmes.
    
    Dans le lacis des ruelles, une ...
    ... foule dense s’active, faite de voituriers qui chargent et déchargent des peaux, de tanneurs fumant nonchalamment la pipe devant leur atelier, de vanniers tressant des osiers roux sous les renfoncements des porches et de bateliers allongés au bord de l’eau qui surveillent ces empressements d’un œil goguenard. Les berges de l’Ill s’agrémentent des taches multicolores des blouses des lavandières. Celles-ci les animent d’un joyeux brouhaha ponctué de rires frais et sonores, rythmé par les puissants coups des battoirs dont leurs bras nus menacent le ciel et qu’elles rabattent en soulevant des gerbes d’éclaboussures argentées.
    
    Lescroq, mesurant similitudes et contrastes, se dit que peu de choses seulement écartent le paradis de l’enfer.
    
    Il parcourt lentement les rives situées au-dessus de l’écluse, en les inspectant minutieusement. Il approche du pont tournant quand un gamin sournois l’aborde en allemand, proposant de lui vendre un bijou en or, vraisemblablement le fruit de ses activités de pickpocket ou d’un autre chapardage. Il l’éconduit d’abord. Toutefois, le vaurien insiste ; et quand il annonce qu’il s’agit un bracelet, il mobilise toutes les attentions du commissaire qui tient dès lors à l’examiner. L’objet qu’il lui présente correspond exactement à celui subtilisé au bras de Marie-France.
    
    Il brandit alors sa carte de police et fait craindre au gavroche une séance au poste. Une discussion longue et âpre s’engage. Le galopin explique qu’il l’a trouvé, la veille à ...
«12...91011...28»