1. Grands moments de solitude (2)


    Datte: 17/07/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Exorium, Source: Hds

    Pauline s’est penchée sur moi.
    
    – Tu dors plus ?
    
    – Plus vraiment, non.
    
    – On va chercher des croissants alors ?
    
    – Allez…
    
    Au-dehors, le soleil était déjà haut. On s’est engagées sur le petit chemin bordé d’ajoncs, derrière, à droite. C’était un raccourci, sûrement.
    
    – Il y a un sacré beau petit poulet, Julien, hein !
    
    Ça, j’allais pas dire le contraire, mais c’était pas un scoop. Il y avait longtemps qu’on le savait.
    
    – Oui, mais on avait pas tout vu. Tandis que maintenant…
    
    Elle s’est absorbée un instant dans ses pensées et puis…
    
    – Elles sont à croquer ses petites fesses, n’empêche ! Comment je me suis régalé les yeux, moi ! Pas toi ?
    
    – Oh, que si !
    
    – Tu l’imaginais comment sa queue ?
    
    – Je sais pas. Je…
    
    – Me dis pas que tu y as pas pensé. Toutes, on essaie de se représenter comment ils les ont faites, les mecs. Toutes ! Et à moins d’être vraiment coincée du cul. Ce qu’est loin d’être ton cas. Alors ?
    
    – Quand je me l’imaginais, c’était plutôt en train de bander. Tandis que là, hier soir…
    
    – C’était loin d’être le cas, c’est sûr. Oh, mais ça viendra. Parce qu’à nous trois, ce serait quand même bien le diable qu’on n’arrive pas à lui faire donner sa pleine mesure.
    
    Quand on est rentrées, Chloé et Julien venaient de se lever.
    
    * *
    
    *
    
    On a fait plage, plage et encore plage. Avec, de temps en temps, une incursion dans l’eau. Plage jusqu’à midi. Plage l’après-midi. Plage jusqu’au dîner. Qu’on a pris dehors, face à la ...
    ... mer.
    
    On venait juste de terminer quand Julien a réclamé.
    
    – Elle devait pas nous raconter quelque chose, Océane ?
    
    – Si ! Oui. Elle a promis.
    
    – Allez, vas-y ! On t’écoute.
    
    Ils se sont tous confortablement installés et je me suis lancée.
    
    – C’était il y a trois ans. Pour mon anniversaire. Mes vingt ans. Elle s’était vraiment pas fichue de moi, ma tante Aline. Un gros billet, elle m’avait donné. Mais vraiment un très très gros billet. « Tiens, tu t'achèteras ce que tu veux. » Ce que je voulais ? D’abord, pour commencer, un jean. Un jean de marque bien moulant, bien serré, que j’avais remarqué, en vitrine, depuis des semaines et des semaines, mais que je n’avais absolument pas les moyens de me payer. Alors vous pensez bien que j’ai foncé, toutes affaires cessantes, jusqu’au magasin.
    
    – On aurait fait la même chose.
    
    – Et là… Là… Non, mais c'était pas vrai ! Évidemment ! Évidemment, comme par hasard, il y avait plus ma taille. À moins que… le trente-huit peut-être… J'avais pas mal perdu ces derniers temps. Alors ça allait le faire. Il allait bien falloir que ça le fasse n'importe comment. J'en avais trop envie. Et, dans la cabine, j'ai tiré, insisté. Je me suis tortillée, cabrée. J’ai rentré le ventre. J’ai ondulé. Et j’ai enfin réussi à me faufiler dedans. Sauf que… pas moyen de le fermer. Même avec la meilleure volonté du monde, impossible. De trois bons centimètres il s’en fallait. Inutile d’insister. Et, la mort dans l’âme, j’ai entrepris d’en sortir. Nouveaux ...
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