1. Un chance de cocu 1


    Datte: 12/07/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... certains à propos des supposés écarts de conduite de Charlène, Elodie s’en était indignée, avait plaint Charles de tout son cœur, si la rumeur devait être confirmée un jour.
    
    Elle refusa même de rencontrer la présumée femme infidèle lors d’un pot à l’entreprise à l’occasion du départ à la retraite d’un collègue qu’elle aimait bien pourtant. Jamais de la vie ma brave Elodie n’aurait risqué sa bonne réputation. Je pouvais m’absenter en toute tranquillité, ma Pénélope gardait la maison, attendait mon retour avec impatience et savait me livrer en qualité ce qui avait fait défaut en quantité. Les retours de voyages étaient l’occasion de rattrapages formidables et fêtés entre les draps avec une fougue qui ne laissait planer aucun doute sur notre amour réciproque. Ma prude se transformait en amante tendre et ardente, de plus en plus chaude, de plus en plus affectueuse et attentionnée. Ces souvenirs embellissaient mes déplacements.
    
    Ce matin de février, après une nuit d’amour mémorable en prévision d’une absence de 3 jours, Elodie tient à me servir elle-même mon petit déjeuner, vérifie mon attirail : de ma trousse de toilette à mon linge de rechange.
    
    -Rien ne doit te manquer hors mon amour pendant cette longue tournée. Imagine que tu sois obligé de revenir parce que j'aurais été distraite. Tu serais furieux à juste titre mon amour. Je ne me le pardonnerais pas. De plus il faut compter avec les aleas qui te tiendraient au loin plus longtemps que prévu.Ce qui est déjà arrivé ...
    ... peut se reproduire. Quand tu n'es pas là, le temps est si long.
    
    Elle prépare avec amour des casse-croûtes et boissons fraîches, m’accompagne jusqu’à la voiture, me redit combien je vais lui manquer, me promet un retour heureux et houleux dans notre lit et m’embrasse gentiment avant de me souhaiter bonne route et bon courage.
    
    - En route, pense à moi. je t'aime!
    
    Au moment de démarrer mon camion chargé, je vois arriver Léon. La météo annonce des chutes de verglas abondantes sur le pays. Il est prudent de retarder le départ. Il devient inutile de se mettre en route, mieux vaut attendre vingt quatre heures le retour de conditions atmosphériques meilleures plutôt que d'être bloqué en bord de route en bas d'une pente sur la n 118.
    
    Pendant la longue attente des ordres nous apprenons le malheur de Charles. Il était rentré à marche forcée le samedi soir au lieu du dimanche matin. Dans son lit dormaient sa femme et un inconnu, un jeune sagouin que l’hôpital maintenant est en train de réparer. Charlène n’est pas présentable au bureau et s’est fait excuser en alléguant une chute dans un escalier. Tout le monde comprend la fureur du mari : cela devait arriver un jour, disent les plus indulgents. Ca fout un coup au moral. Enfin tout le monde ne s'appelle pas Charles et Elodie n'est pas Charlène !
    
    Départ reporté, vec mille précautions craignant de glisser à chaque pas, je regagne mon domicile à pied. Elodie a dû se recoucher pour récupérer des excès amoureux de la nuit. En se ...
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