1. Say'in my song


    Datte: 11/07/2020, Catégories: fh, hplusag, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, pénétratio, fdanus, aliments, mélo, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    ... et le format. 46 toiles carrées, d’un mètre cinquante de côté, étalant la partie la plus impudique de l’individu dans un des décors les plus luxueux de la capitale. Et au milieu de tout ça, des gens en tenues de soirées, certains admirant sans vergogne les rondeurs offertes à leurs regards, d’autre cherchant en vain un point où fixer leur regard, la plupart parlant affaires et potins.
    
    Cendrine embrasse la foule présente. Marc Hevene n’est pas encore là. Elle attrape prestement une coupe de champagne, et observe. Pas les toiles, les gens. Elle connaît la plupart de vue. Croisés à des soirées de lancement, ou back stage. Rares sont ceux qui pourraient la reconnaître. En général, on ne s’intéresse pas aux choristes. Elle s’amuse des réactions des uns et des autres. Tous, à un moment, sont déstabilisés. Etre ainsi dominé par des fesses est troublant.
    
    Elle repère Vickie Minel. Petite, les cheveux d’un blond très pâle, tirant sur le blanc, la peau diaphane, les attaches fines, cette jeune femme d’allure fragile est l’interprète vedette de Marc Hevene. Sa maîtresse aussi, autant qu’on puisse croire les rumeurs. Elle est statufiée devant l’une des toiles, horrifiée, blême. Dans une de ces ridicules tenues d’écolière, jupe plissée, socquettes blanches - sa tenue de scène - elle ressemble à l’effigie de carton qu’arborent les disquaires en vitrine. Cendrine s’approche pour voir le tableau qui lui cause un choc pareil.
    
    Elle ne comprend pas tout de suite. Deux fesses joufflues ...
    ... et roses, des fesses pour livre d’enfant, surplombent un décor mièvre dans des tons roses et bleus. En regardant plus attentivement, elle comprend qu’il s’agit du pays de Cocagne, palais de pain d’épice et forêt de sucettes. Et voit ce qui a figé la jeune vedette.
    
    Entre les deux globes vernis coule une rivière. La rivière de chocolat du conte. Incrédule, Cendrine reporte son regard sur la chanteuse. Celle-ci n’a pas bougé d’un pouce, et son expression ferait merveille sur l’affiche d’un film d’horreur. Vickie vient de voir le diable, ou pire. Il n’est pas possible qu’elle soit si naïve !
    
    Cendrine n’a pas le temps de s’interroger d’avantage. Un mouvement agite la salle. L’artiste vient de paraître.
    
    Il prend son temps, salue, serre des mains, embrasse des joues et des lèvres. On lui tend un micro, il fait le pitre, jongle avec. Puis devient plus sérieux.
    
    Il commence son discours. Même le plus spirituel des hommes ne peut réussir un discours de vernissage. Il lance des piques de temps à autre, histoire de ne pas trop endormir son auditoire. La choriste est surprise de le découvrir humble. Sincèrement ému de l’honneur qu’on lui accorde.
    
    La jeune femme ne se concentre pourtant pas sur les propos du peintre. Elle a sous les yeux un spectacle oh combien plus captivant.
    
    Vickie n’a d’abord pas vu Marc arriver. Lorsqu’il tapote le micro, elle émerge de son hébétude. Elle pivote très lentement, balaye du regard une bonne partie des toiles. Son visage passe par toutes ...
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