1. La lettre anonyme


    Datte: 11/07/2020, Catégories: voisins, amour, cérébral, revede, exercice, lettre, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... de plusieurs accessoires très coquins que j’imagine utiliser sur votre petite personne, de même que vous les utiliseriez sur moi, pour notre plus grand bonheur. Je désire frémir sous vos caresses.
    
    J’ai effectué quelques recherches sur Internet, compulsé quelques sites d’érudits libidineux et découvert les rosebuds, les olisbos et autres appareils vibrants et télécommandés.
    
    Mon but ? Vous faire jouir entre mes mains, vous amener au summum du plaisir.
    
    Mais pas seulement. Je veux aussi vivre avec vous, me repaître de votre présence, m’endormir et m’éveiller à vos côtés, prendre mon bain avec vous, nettoyer chaque recoin de votre douce personne, vous oindre d’onguents, d’huiles essentielles, vivre nus ensemble, regarder la finale de la coupe du monde de football ensemble, par exemple ; je décorerais vos joues antérieures et postérieures des trois couleurs nationales, et vous feriez de même avec les miennes. Que nous serions beaux !
    
    Nous serions fous, nous serions heureux.
    
    Comment en suis-je arrivé à vous connaître et vous désirer ?
    
    Par le plus grand des hasards, tout simplement. J’ai adopté un charmant animal à la SPA, issu de races nombreuses et indéterminées.
    
    Ce jeune chiot demande de l’amour ; j’en ai à revendre, vous pourrez le constater, si comme je l’espère l’envie vous en prend. Ce chiot exige aussi de longues promenades au cours desquelles il fait son exercice quotidien. Lors d’une de ces activités, je passais près de chez vous et vous vis. Je tombai ...
    ... en arrêt devant votre élégance naturelle tel mon chien devant une perdrix ou un coq de bruyère.
    
    Je ne saurais vous dire l’émoi qui m’a serré le cœur et l’âme ce jour-là lorsque je vous vis pour la première fois.
    
    Depuis, je ne cesse de promener Nestor qui ne demande pas mieux que de baguenauder la truffe au vent. J’espère ainsi vous voir et vous admirer, en étendant le linge, préparant un barbecue, jardinant, ôtant de ci de là une herbe folle ou arrosant vos fleurs et persil.
    
    J’imagine parfois nos promenades ensemble, Nestor trottinant devant nous, la queue en panache. Nous partirions la truffe au vent, au gré de notre plaisir.
    
    Nous pourrions aussi nous promener nus ; je connais quelques clairières où nous serions tranquilles, à l’abri des regards indiscrets, surtout ceux del’autre. Nous nous livrerions à des ébats endiablés ; nos corps imbriqués l’un dans l’autre ne feraient plus qu’un, où nos peaux ne demanderaient qu’à s’effleurer et à s’embraser.
    
    J’imagine votre langue traçant des sillons de feu sur mon dos et mes fesses ; je vous rendrais la pareille au centuple : vous feuleriez de plaisir.
    
    Nos liqueurs intimes se mélangeraient, s’amalgameraient pour créer cette substance qui nous rappellera de lacrème solaire ; nous nous en enduirions mutuellement nos corps bouillants, puis nous nous endormirions enlacés, repus et rassasiés.
    
    Nous nous extasierions devant les paysages grandioses de la région, devant un papillon ou une abeille butinant une fleur. Nous ...