1. Madeleine, ma vieille voisine est une coquine


    Datte: 10/07/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Yan Loutort, Source: Hds

    ... choquer.
    
    Très... belle !
    
    Oh le coquin ! Ne rougissez pas ! Allons ! Laissez-vous allez voyons ! Vous pouvez dire comme les jeunes : bonne !
    
    Je ne suis plus jeune.
    
    Alors dites-le comme un vieux. Vous savez, j'aime les mots un peu cochons. Avec mon défunt mari nous étions très coquins et même... libertins !
    
    Non ?
    
    Là c'est moi qui vous choque.
    
    Disons que je suis surpris. Pas choqué car... avec ma femme... nous le sommes aussi.
    
    Eh bien dites-donc, petits coquins, vous cachez bien votre jeu tous les deux ! Bon alors, vous me trouvez comment ? » Je me penche à son oreille et lui murmure
    
    « Vous êtes bandante !
    
    Oh, ça j'adore ! Je fais encore bander un homme ! » Sa remarque faite à haute voix fait retourner quelques voyageurs hilares ou gênés et doit me rendre cramoisi. Heureusement pour moi, nous arrivons à la station où nous devons descendre. Je prends la main de Madeleine et je l'entraîne derrière moi à l'extérieur de la rame, presque en courant.
    
    Sur le quai, Madeleine est morte de rire. Elle m'enlace et m'embrasse chastement sur les joues, mais fini par un petit baiser sur mes lèvres.
    
    Vous êtes chou ! » Un peu surpris je reste bêtement les bras ballants et c'est Madeleine qui me « réveille » en questionnant :
    
    Bien. Maintenant, où m'amenez-vous ?
    
    Nous allons passer de l'autre côté de la Garonne, par le pont de pierre. On aura une belle vue et la ballade est agréable maintenant qu'il n'y a plus de voitures. »
    
    Pour traverser la route, ...
    ... Madeleine me prend la main. Elle est chaude et le contact est agréable. Sur le pont, nous nous arrêtons pour que je lui présente le fameux « port de la lune » en forme de croissant. Sous nos pieds, le fleuve charrie ses eaux toujours boueuses, conséquence des marées. J'en profite pour faire des photos de la ville. Au loin on aperçoit les piliers du pont Jacques Chaban-Delmas du nom de l'ancien maire bâtisseur de la ville et que tout le monde à Bordeaux appelle le pont Chaban, son pseudonyme dans la résistance.
    
    Quand Madeleine s'accoude au parapet, je la prend en photo. Elle se récrie tout d'abord, puis s'amuse à prendre des poses. Je la trouve charmante et lui dis qu'elle est très belle avec ces couleurs.
    
    « Vous êtes un petit voyou mon cher Jean !
    
    Vous m'inspirez !
    
    Dites, nous pourrions nous tutoyer, ce serait plus sympa, si vous le voulez bien.
    
    D'accord. Je n'osez pas vous le demander.
    
    Osez, osez mon jeune ami ! Ça me rajeunira.
    
    Vous... Tu... n'en a pas besoin !
    
    Tu es un coquin ! »
    
    Nous reprenons la ballade en faisant plusieurs arrêts. Je lui montre la perspective des quais, La porte Caillaux, la place de la bourse avec le miroir d'eau et nous arrivons enfin sur la rive droite et la place Stalingrad.
    
    Madeleine est enchantée de la promenade en découvrant la magnifique ville qu'est devenue Bordeaux. Nous tournons à gauche vers le quai qui est maintenant une promenade bucolique avec des arbres. Plus de traces des anciens bâtiments industriels qui ...
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