1. Ma petite Thaï


    Datte: 03/07/2020, Catégories: fh, asie, prost, amour, odeurs, Oral pénétratio, policier, Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe

    ... faire du vilain ! déclara-t-elle, sans plus d’émotion.
    — Mais… où avez-vous eu cette arme ? coassai-je.
    — C’est mon arme de service. Je suis aussi payée par l’Etat pour vous surveiller, vous protéger, des fois que vous fassiez des bêtises ou que vous deveniez trop bavard… dit-elle, avec un petit sourire en coin.
    — Ouais, je vois… soupirai-je, complètement bluffé.
    — Je vous propose un repli sur l’Ambassade de France qui vous exfiltrera, pour vous éviter les foudres de la mafia locale.
    
    Une heure plus tard, ma grande valise à la main, je fis mon entrée dans l’Ambassade, accompagné de la douce Li-Tao, encore choquée par les évènements. La pauvre petite n’avait que ses vêtements et son sac pour tout bagage. L’accueil fut plutôt froid, on me connaissait et je représentais pour eux quelques tracasseries en perspective.
    
    J’eus un violent échange verbal avec ces messieurs, qui voulaient mettre Li-Tao à la porte, malgré le danger que cela représentait pour sa personne.
    
    — Composez ce numéro ! m’écriai-je avec rage en jetant mon petit carton sur le bureau, devant l’Ambassadeur.
    
    Il contempla quelques secondes le bristol et, avec un profond soupir de lassitude, décrocha son téléphone. Lorsqu’il entendit la voix de son interlocuteur, il se figea, devint tout pâle et commença à bredouiller.
    
    — Désolé de vous déranger… J’ai dans mon bureau…
    — Oui, je sais qui est dans votre bureau, il est le seul ressortissant Français à Bangkok qui possède ce numéro… Et ça veut dire pour ...
    ... moi un paquet d’emmerdes ! s’énerva l’homme à l’autre bout du fil.
    
    De grosses gouttes de transpiration glissaient sur les joues du fonctionnaire. Je me penchai vers l’oreille de Li-Tao assise à côté de moi, et lui traduisis la conversation. Les senteurs de sa peau, toutes proches, me mirent en émoi et j’eus du mal à chasser quelques pensées lubriques. Ah ! C’était bien le moment ! J’imaginais mon lointain correspondant, assis dans un confortable fauteuil au fond de son ministère parisien, en train de passer sa mauvaise humeur sur ce bon vieil ambassadeur, qui devait se demander ce qu’il avait fait au Bon Dieu pour que ça tombe précisément sur lui. Il était rouge, crispé, suant, en proie à des tics nerveux. À mots couverts, je rappelai au ministre que j’étais détenteur de certains petits secrets, tous plus vilains les uns que les autres et que, tous autant qu’ils étaient, avaient intérêt à me faire sortir de Thaïlande avec Li-Tao. Finalement, il fut décidé que la jeune femme et moi passerions la nuit à l’intérieur de l’Ambassade, pour partir vers Paris avec le premier vol du lendemain matin. La France mit à notre disposition une chambre de bonne sous les combles, au confort tout ce qu’il y a de plus spartiate… avec une sentinelle en armes au bas des escaliers. Sans cérémonie, on nous offrit un plateau de gâteaux secs et un thermos de thé.
    
    Ma belle Thaïlandaise affichait un large sourire et exultait à l’idée de tirer un trait définitif sur sa vie dans l’enfer de l’infâme ...
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