Johannah (1) - Histoires de Sexe

Johannah (1)

... Répondit-elle rougissante. Elle sentait à nouveau sa culotte se mouiller de sueur. Elle était très mal à l’aise.

Shawn le remarqua.

— Bon, je te laisse, alors. Dit-il avec un sourire gêné. Il se dirigea vers les escaliers, mais s’arrêta :

— Je vais boire un verre avec les copains...tu veux venir ?

Johannah vira au rouge vif.

— C’est gentil, mais non merci, je suis éreintée.

— Dommage. répondit Shawn. Bon soir ! Puis il monta.

Une fois le sportif parti, Johannah se dirigea vers les douches, se maudissant d’être aussi poltronne.

Cette douche lui fit un bien fou. C’était frais et agréable. Elle prit bien soin de se savonner la vulve. En sortant, elle entendait des chants venant de la devanture du centre. En arrivant à hauteur de la porte, elle vit la quasi-totalité de l’équipe, ainsi que les pom-pom girls chanter en chœur : « Johannah pue de la chatte, on doit y trouver des blattes ! Quand elle écarte les cuisses, c’est fou ça sent la pisse ! » Elle ne saurait expliquer pourquoi, mais à ce moment précis, son cerveau partit en vrille. Elle se précipita au-dehors et leur cria ce qu’elle avait sur le cœur ; c’était un flot continu d’insultes, traitant les fouteux de connards finis, et les filles de chiennes en chaleurs. Elle cracha toute sa haine de ses persécuteurs avant de s’arrêter net :

Tout le monde riait ! Ils étaient hilares ! S’étouffaient presque !

Les larmes lui montaient aux yeux, ce qui les fit rire de plus belle. Elle se tourna ...

... alors vers Shawn MacAllister et s’écria :

— Et toi, espèce de connard ! Je pensais que tu valais mieux que ces fils de putes ! Je pensais que…

— C’est toi qui est conne ! répondit froidement Ashley, un joueur. Depuis tout-à-l’heure, il te défend, Shawn, c’est le seul qui te tient en haute estime… Je vois pas pourquoi, vu comment tu le traites !

Johannah, se sentit tout-à-coup mal et misérable. Elle voulut dire quelque chose pour sa défense. Mais elle s’arrêta tout net :

— Regardez, les gars, elle s’est pissé dessus, ricana une pom-pom. Effectivement, une tâche sombre s’étendait sur son pantalon. Tous rirent de plus belle. Morte de honte, Johannah fila dans le bâtiment, traversa les couloirs, et s’enferma dans les vestiaires. Elle resta là une bonne dizaine de minutes le visage plongé dans ses mains.

On frappa à la porte.

La jeune fille ne répondit pas.

— Johannah ! C’est Shawn ! Ouvre, s’il-te-plaît !

Voyant qu’elle ne répondait pas, il ouvrit la porte avec son double des clés. Il s’assit à côté d’elle. Il la prit dans ses bras, et lui caressa les cheveux.

— Je suis désolé… Dit-il simplement.

— C’est moi qui suis désolée, tu m’as défendue, et je t’ai insulté, tu dois me prendre pour une grosse conne ! Dit-elle en sanglots.

— Mais non ! Ne t’inquiète pas…

Il marqua une pause avant de reprendre.

— Ils ont voulu me chambrer parce que je t’ai parlé, ils sont cons mais pas…

— Je suis désolée que tu t’attires des ennuis à cause de moi. ...