1. Ecole du sexe : seconde année (4)


    Datte: 11/04/2018, Catégories: Divers, Auteur: matchless, Source: Xstory

    ... que c’est pas trop difficile à faire, le risotto. Mais qu’est-ce que c’est bon !
    
    Bastien confirma d’un signe de tête. De l’autre côté de la pièce, le cuisinier les regarda. Il se dirigea alors vers eux, s’excusant auprès de l’étudiant qui essayait de l’appeler.
    
    -Une purée, pensa tout haut le cuisinier. Pourquoi avoir fait ce choix ?
    
    -Parce que j’ai préféré faire quelque chose de facile pour commencer, répondit honnêtement Bastien. Je ne suis pas un habitué des cuisines.
    
    -Ça me va, répondit le monsieur Gédugou en souriant. Je préfère que vous progressiez à votre rythme plutôt que de vous forcer à faire des choses trop dures. Bon, je goûte et je te dis ce que j’en pense.
    
    Attrapant une cuillère dans le tiroir à couvert du plan de travail de Bastien, le professeur prit une bouchée de purée qu’il mit dans sa bouche avant d’avaler. Lorsqu’il ôta la cuillère. Il fut pris d’une quinte de toux qu’il contint autant qu’il put.
    
    -La vache, t’as eu la main lourde sur le sel ! s’exclama-t-il.
    
    Perturbé, Bastien ne sut que répondre. Il était pourtant persuadé de ne pas avoir exagéré. Sans doute le manque d’expérience lui avait-il fait défaut. Le cuisinier passa alors au plat d’Alice, dont il sembla apprécier la qualité.
    
    Le couple, assis dans le grand réfectoire de l’école de Lisle, déjeunait aux côtés de Mylène, Romaric, Stéphane et Véronica. Chacun raconta ce qui s’était passé durant son ...
    ... premier cours, et, lorsque Bastien narra l’épisode de la purée trop salée, Mylène, qui dégustait une cuillère de ragoût aux carottes, ne put retenir sa surprise.
    
    -Attends, toi, mettre trop de sel ? Pourtant, tu n’as jamais mangé très salé.
    
    -Je sais, répondit Bastien. C’est justement ça qui me perturbe. Et j’ai beau me rappeler du moment où j’ai salé et poivré, je n’ai pas l’impression d’en avoir mis la dose.
    
    Se forçant derechef à se rappeler de la scène, le jeune homme se revit, derrière son plan de travail, en train d’ajuster sa purée. Si Alice ne lui avait pas fait remarquer que, en continuant ainsi, son assiette de ragoût finirait par refroidir, Bastien aurait été certain de manger froid.
    
    -Ne cherche pas midi à quatorze heures, lui répondit alors Romaric. Tu avais sûrement déjà salé l’eau, alors le fait d’en avoir remis à la fin aurait été de trop.
    
    -Ouais, ça te ressemblerait bien, ajouta Mylène en tirant la langue à son frère.
    
    Perdu dans ses pensées, le concerné réagit à peine. Il était trop occupé à essayer de se rappeler. Avait-il salé l’eau dans laquelle il avait plongé les pommes de terre ? Bastien était persuadé qu’il ne l’avait pas fait. Cette histoire commençait, à force de le faire réfléchir, à lui donner mal à la tête, si bien qu’il lâcha un râle agacé en avalant une cuillère de ragoût. Pourtant, cette question taraudait dans sa tête : que diable s’était-il passé ? 
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