Ça devient "grève"...
Datte: 10/04/2018,
Catégories:
fh,
nonéro,
Humour
Auteur: Gabi, Source: Revebebe
... l’homme :
— L’A.O.R.H. vient de se mettre en grève.
La stupeur ayant rendu l’homme sans voix, c’est la femme qui demande :
— La quoi ?
— L’A.O.R.H. L’Association des Organes Reproducteurs Humains.
Le sexe de la femme, à son tour, prend la parole :
— C’est exact… Nous sommes en grève.
— Mais comment ça, en grève ?
Le pénis répond :
— C’est-à-dire que, à partir de maintenant, nous nous limitons au service minimum, imposé par l’A.O.R.H., c’est-à-dire l’élimination des déchets liquides du corps humain. Pour ce qui est des autres services, que nous vous rendons habituellement, il vous faudra malheureusement attendre la fin du conflit social.
L’homme a enfin retrouvé l’usage de la parole :
— En clair, ça veut dire… ?
— Que vous pouvez pisser, mais rien de plus…
— Et ça risque de durer longtemps … ?
— Pour le moment, nous avons déposé un préavis de 24 heures reconductibles, et nous attendons les propositions que l’O.M.S. va formuler suite à nos revendications.
Un soupir agacé sort de la bouche de la femme :
— L’O.M.S. ??… C’est quoi, ça encore ?
C’est son mari qui lui répond :
— L’O.M.S., c’est l’Organisation Mondiale de la Santé. Et vos revendications, on peut savoir ce que c’est… sans vouloir être indiscret.
La voix du pénis est presque souriante :
— Absolument, d’autant plus qu’en tant que membres de l’espèce humaine, vous êtes directement concerné. Voilà. Nous voulons la suppression de tous les mauvais traitements que les humains ...
... nous font subir depuis des siècles.
— Les mauvais traitements ?
— Parlons d’abord de ce qui est le plus grave, les mutilations physiques, bien souvent des pratiques rituelles et barbares, ou alors pratiquée au nom de principes hygiéniques d’une pertinence douteuse. Je veux parler de la circoncision, de la vasectomie…
La vulve enchaîne :
— … l’excision, l’infibulation…
— … et, bien entendu, la castration. Nous qui sommes la partie la plus noble du corps de l’homme, celle dont il devrait être le plus fier, nous sommes traités comme un vulgaire morceau de tripaille, qu’on charcute et découpe à loisir.
— Nous, les organes féminins, nous voulons aussi ne plus être considérés comme le magasin des accessoires soi-disant hygiéniques. Fini les tampons, les éponges spermicides et tous les ustensiles contraceptifs dont ils nous garnissent si généreusement.
— Oh, tu sais, nous ne sommes pas mieux lotis que vous. Nous, ils nous enferment carrément dans des petits sacs en latex tellement étroits qu’on peut à peine y remuer, c’est-à-dire qu’ils nous traitent comme la viande pré-emballée de leurs supermarchés. Et leurs vêtements… soi-disant "à la mode", comme ils disent… tellement serrés que le sang n’arrive même plus à circuler convenablement dans nos veines et nos artères.
— Et nous… on a droit au "string", une espèce de ficelle qui cisaille douloureusement nos sensibles muqueuses.
— Mais nos revendications ne portent pas uniquement sur les sévices physiques. Il y a aussi les ...