1. Ça devient "grève"...


    Datte: 10/04/2018, Catégories: fh, nonéro, Humour Auteur: Gabi, Source: Revebebe

    ... humains, on deviendrait leurs esclaves.
    
    La femme s’énerve :
    
    — Mais enfin, c’est idiot, ce que vous dites, un ordinateur ne peut pas se mettre en grève ?
    — Et pourquoi pas ?… C’est de notre faute, après tout. Bêtement, nous, les humains, on les a laissé prendre de plus en plus de responsabilités. Alors, il fallait s’attendre à ce qu’un jour ou l’autre, ils commencent à vivre leur vie sans se soucier de nous. Et vous savez ce que c’est, vous, la première envie d’un employé qui vient d’acquérir son autonomie ?
    
    C’est ensemble que l’homme et la femme répondent :
    
    — Heu… Non…
    — Et bien c’est de se mettre en grève, pardi !!… Alors, les robots, maintenant qu’ils sont autonomes, qu’ils ont plus besoin de nous, ils se sont pas gênés… Ils se sont mis en grève… Croyez-moi, le temps approche où, nous les humains, on sera plus que des marionnettes dans les mains des robots…
    
    L’homme interrompt cet étalage de philosophie de comptoir :
    
    — Enfin, pour résumer, pas moyen d’avoir de l’essence.
    — Non, mais je peux vous vendre des bonbons, ou des boissons fraîches. Normalement, j’ai pas le droit de le faire sans l’accord de l’unité centrale, mais comme vous m’êtes sympathiques…
    
    La femme ébauche un sourire crispé :
    
    — Merci quand même, mais ce n’est pas vraiment ce dont on a besoin.
    
    Elle entraîne son mari au-dehors :
    
    — Allez, viens.
    — Où ça ?
    — Je pense qu’il ne nous reste plus que la solution de finir la soirée au restaurant.
    
    Notre jeune couple, après avoir ...
    ... remis la voiture au garage, se dirige vers un restaurant renommé dont ils ont toujours apprécié la qualité gastronomique. En arrivant devant la vitrine illuminée, ils sont surpris de constater que la salle, habituellement débordante d’activité en début de soirée, est totalement vide. Lorsqu’ils entrent, un type d’une cinquantaine d’années vient à leur rencontre :
    
    — Bonsoir, madame, bonsoir, monsieur.
    — Vous… vous êtes le nouveau propriétaire ?…
    — Non, madame, je suis effectivement le propriétaire de cet établissement, mais ce depuis déjà une vingtaine d’années…
    — C’est étrange, nous ne vous avions jamais vu auparavant.
    — C’est normal… Il faut que je vous explique : je possède plusieurs restaurants dans Paris, mais, en temps normal, je ne les exploite pas directement. J’ai des gérants qui se chargent de ce travail.
    — En temps normal ?… Ça veut dire que ?…
    — Ça veut dire que, comme tous les personnels de la restauration parisienne sont en grève, c’est moi qui suis venu m’occuper de l’établissement, ma femme s’occupe d’un autre restaurant, mon fils d’un troisième, etc…
    — Et peut-on savoir pourquoi les personnels de la restauration parisienne sont en grève ?
    — À cause du projet de loi Européenne sur le "goûtage".
    — Le quoi ?…
    — Le goûtage. Si la loi était votée, tous les serveurs de restaurant seraient obligés, à la demande du client, de goûter, devant celui-ci, les plats qu’ils leur présentent.
    — Mais… ce sont donc uniquement les serveurs qui sont en grève… pas les ...
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