Une voisine sans gêne - Histoires de Sexe

Une voisine sans gêne

... d’années, puis un homme, le père probablement, et enfin Chloé.

— Bonjour Guy, dit cette dernière venant vers lui, et l’embrasse. Je te présente mon mari Patrick, mon fils Thomas et la petite peste, c’est Estelle.

Embrassades, poignées de main, le contact est chaleureux.

Les boissons sont rapidement sorties. Estelle qui n’a pas sa langue dans sa poche, s’approche de Guy et lui demande :

— Alors, c’est toi le fameux Guy, l’homme parfait, la légende de la famille ?
— Estelle, tu ne dois pas le tutoyer, il pourrait être ton père !

Guy rit sous cape pensant que ça aurait pu être le cas.

— Laisse-la, Chloé, et d’ailleurs, je voudrais que tout le monde me tutoie, ce serait plus simple.
— Tu vois, lui dit-elle, il est cool lui. Pas de chichi !

La discussion est devenue générale. Le mari de Chloé s’est rapproché de Guy.

— Tu ne me reconnais pas, je venais chez Chloé et nous nous sommes croisés souvent. Elle m’a dit tout ce qu’elle te devait, et si nous sommes si heureux, c’est grâce à toi. Mais chut, personne n’est au courant.
— J’ai voulu lui rendre service, et elle a su me remercier.

Et tous deux éclatent de rire.

Guy réalise que c’est un repas qui est prévu. Il se retrouve placé entre Vanessa et sa fille Nadine. La présence de cette dernière le gêne un peu, il aurait aimé parler discrètement avec la mère, essayer de savoir qui était le père de son enfant. Mais il ne peut pas négliger la jeune fille.

— J’ignorais ton existence, quand nous nous ...

... sommes perdus de vue avec toute ta famille, aux environs de Noël, en 1989 je crois me rappeler, tu n’étais pas née.
— Naturellement, je suis de 1990
— Ah bien, et à quelle date ?
— Le 25 juillet, en pleines vacances.

Guy s’est figé. Juillet ! La conception remonte à octobre 89, la période où avec Vanessa ils étaient en pleine lune de miel. Donc, c’est lui le père. Il se tourne vers Vanessa afin de l’interroger. Cette dernière le regarde avec un sourire ironique.

— Ce n’est pas vrai, tu ne m’as pas fait ça ! lui dit-il.
— Je cherchais un male beau, intelligent, gentil pour me faire un enfant. Je ne trouvais pas la perle rare. Puis j’ai fait ta connaissance. Tu étais le type idéal. J’ai décidé que ce serait toi. J’ai bien cru que tu ne te déciderais jamais. Enfin, tu m’as baratiné, nous nous sommes aimés. Quand j’ai été sûre d’être enceinte, j’ai rompu.
— Mais pourquoi, je t’aimais !
— Je l’ignorais, tu ne me l’as jamais dit. Et surtout, nous avions décidé que chacun gardait sa liberté. Je ne t’ai pas enchaîné, je suis partie.

Guy est sonné. Il se prend la tête à deux mains pour ne pas hurler, se lève, quitte la table, cherche un coin pour s’isoler. Vingt ans de perdus ! Une fille qu’il n’a pas connue.

Il s’est écroulé dans un fauteuil dans ce qui doit être la salle de séjour. Vanessa lui a gâché sa vie. Non c’est plutôt lui qui se l’a gâchée. Il ne lui a pas déclaré son amour. Il se rend compte à présent que ce besoin qu’il avait d’elle, de son corps, il ne lui ...